Clochette prend ses distances...

Quand mes agnelles sont arrivées à la maison, elles étaient toutes craintives et étaient distantes avec moi, sauf une, qui me faisait face, quand les autres se cachaient au fond de la bergerie en me tournant le dos. Quand je rentrais dans leur enclos, c'est elle qui venait toujours à ma rencontre, alors que les autres prenaient plutôt la fuite, et au bout de 2 ou 3 jours, elle mangeait dans ma main, alors qu'il a fallu attendre plusieurs mois, pour que les autres en fassent autant. C'est donc naturellement à elle que j'ai mis une clochette, ce qui lui a valu son nom. Mais voilà, au fur et à mesure que les autres se sont rapprochées de moi, Clochette prenait ses distances. Maintenant, quand les autres sont autour de moi, elle, reste à 2 ou 3 mètres, puis détale, et si les autres ne la suivent pas, elle recommence. Et depuis 3 ou 4 soirs, alors que les autres vont directement à la mangeoire dans la bergerie, elle reste à l'extérieur, et il faut que je "ruse" un peu, pour l'enfermer. Hier, j'ai pris la décision de lui retirer sa clochette, pour la mettre à une beaucoup plus calme. Elle gardera quand même son nom. Je ne sais pas comment interpréter son comportement, je ne sais d'ailleurs pas s'il y a matière à interpréter quelque chose, mais ce qui m'embête, c'est la panique qu'elle met chez les autres, qui elles, sont devenues vraiment sympa. Si quelqu'un a une explication...

bizarre ... il n'y aurait pas quelqu'un qui vient voir ces moutons régulièrement et qui lui aurait appris à craindre les humains , un enfant joueur , un chien aboyeur .... mais pourquoi les autres restent tranquilles , non , ce ne doit pas être la bonne réponse .......... un problème de santé alors , la vue qui se dégrade brutalement et la déstabilise , des parasites qui grouillent dans ses voies nasales , une gestation qui démarre avec trop d'hormones , ect ......

Idem que Marguerite ,plusieurs hypothèses :
- soit elle veut vous "raconter " quelquechose ce que fait souvent le meneur :du genre quelque chose qui l'a effrayée ou inquiétée en votre absence .Et dans ce cas il faut suivre ses regards .

-soit pour une raison ou une autre elle ne se sent pas bien ou est nerveuse (ça doit être aussi le début des chaleurs chez vous et dans ce cas observer le bélier) .Anipatchen est plus distante dans ces périodes là par exemple .

-soit elle est vraiment une meneuse et une petite maline qui teste la contestation parcequ'elle voudrait ne pas rentrer surtout s'il a un peu plu comme vous le disiez et qu'il y a des bonnes choses à manger (c'était pleine lune par exemple et chez moi quand la nuit est claire ils passent leur temps à brouter la nuit comme en plein jour ).
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zézé a écrit:

Mais voilà, au fur et à mesure que les autres se sont rapprochées de moi, Clochette prenait ses distances. Maintenant, quand les autres sont autour de moi, elle, reste à 2 ou 3 mètres, puis détale, et si les autres ne la suivent pas, elle recommence.

Ca ça plaide quand même en faveur de l'hypothèse du petit caractère bien trempé du genre "Je ne me mêle pas au commun " et de probablement un peu de jalousie ; jalousie pour "son" troupeau et/ou pour "son" berger :queen:

anipatchen a écrit:

zézé a écrit:

Mais voilà, au fur et à mesure que les autres se sont rapprochées de moi, Clochette prenait ses distances. Maintenant, quand les autres sont autour de moi, elle, reste à 2 ou 3 mètres, puis détale, et si les autres ne la suivent pas, elle recommence.

Ca ça plaide quand même en faveur de l'hypothèse du petit caractère bien trempé du genre "Je ne me mêle pas au commun " et de probablement un peu de jalousie ; jalousie pour "son" troupeau et/ou pour "son" berger :queen:

c'est exactement l'impression que ça me donne, je le pensais, mais n'osais pas l'exprimer, car il me semblait que l'on ne pouvait prêter aux bêtes, ce genre de sentiments. Je crois bien que ce caprice, si cela en était un, est apparu du moment où j'ai réussi à sympathiser avec le reste de mon petit troupeau. Parce que sur le plan santé, je n'ai rien vu d'anormal. Je vais continuer d'observer, merci les filles pour vos réponses!
ça y est, la voiture est prête pour le rendez-vous du petit bélier demain, je vais aller le coucher...

zézé a écrit:

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c'est exactement l'impression que ça me donne, je le pensais, mais n'osais pas l'exprimer, car il me semblait que l'on ne pouvait prêter aux bêtes, ce genre de sentiments. ...

Ca dépend des bêtes je crois .Certains ,comme beaucoup de mammifères (en tout cas) partagent avec nous la plupart de nos réactions émotionnelles primaires ,à des degrés variables bien sûr et (sauf exception) sans la possibilité de les maitriser .
Mais il me semble bien que la plupart des humains n'y arrivent pas vraiment non plus

en gros , ce serait une coquine ?

Aujourd'hui, nouvel épisode, et peut-être début d'explication:
J'ai des amis, qui sont venus me voir, car ils envisagent aussi, mettre des brebis, dans leur propriété, et en attendant que ce projet se concrétise, souhaitais mettre leur chiot, en premier contact avec mon petit troupeau, pour le familiariser, et voir ses réactions.
Sachant que mes bêtes restent distantes, quand je rentre dans leur enclos, accompagnée d'une personne étrangère, je décidais de rentrer seul avec le petit en laisse, et ma gamelle de grains.

Ayant tout de suite repéré le petit intrus, elles n'accoururent pas, comme elles le font habituellement lorsque j'arrive. Il m'a fallu un peu de patience, pour qu'elles daignent enfin se rapprocher, sans toutefois venir à moins d'une dizaine de mètres; et pourtant, le petit chiot, était d'une sagesse exemplaire. A force de leur faire envie avec ma gamelle, elle décidèrent de se rapprocher. Alors que je pensais le contact imminent, clochette à pris la tête du troupeau, elle a stoppé net, provoquant l'arrêt immédiat des autres, elle se tenait bien droite, les oreilles bien hautes un peu tournées vers l'arrière, et elle nous a fixer quelques secondes, avant de frapper 2 fois le sol de sa patte antérieur gauche, et à détaler, entraînant les autres dans sa fuite. J'ai compris à ce moment, qu'elle s'était opposée à ce que le troupeau ne s'approche plus près de nous, nous avons nous aussi, fait demi-tour. Serait-il possible que ce soit plutôt elle la "responsable sécurité" du troupeau?
Dans son refus de rentrer à la bergerie le soir, j'avais remarqué qu'alors que les autres avaient déjà le museau dans la mangeoire, elle, restait dehors, rentrait ensuite, mais ressortait précipitamment pour inciter les autres à ressortir, ce qu'elles ne font pas, car trop goinfres!
est ce que ce geste de frapper le sol du pied est courant?

Oui, le geste de frapper le sol avec le pied avant est courant chez les moutons, cela exprime qu'ils sont mécontents ou inquiets ou pas d'accord, un peu comme un gosse qui tape du pied parterre en disant : non !

Clochette n'aime pas la bergerie. Pourquoi ? je ne sais pas. Quand j'avais des moutons laineux, jamais, ils ne venaient dormir dans leur cabane. Pas plus l'hiver que l'été. Ils dormaient toujours sous les sapins même pendant les périodes de neige. La cabane ne leur servait que la journée, en été aux heures chaudes de la canicule.
Peut-être ta brebis préfère-t-elle un endroit du parc où elle se sent mieux ? un endroit d'où elle peut bien observer ce qui se passe aux alentours et d'où elle peut bien détaler en cas de danger.
C'est ce que je pensais à l'époque pour les miennes.

Oui taper du pied est destiné à montrer sa détermination à se défendre s'il le fallait . C'est un geste de courage dans l'opposition .

Pour le reste oui j'ai souvent lu que chez les moutons le meneur peut aussi bien être une brebis qu'un bélier . Elle a endossé ce rôle de protection c'est évident .

Pour la bergerie vous pourrez donc observer son comportement quand elle ne veut pas y rester pour deviner la cause . Si tous sont un peu nerveux(au moins un ou deux autres) suivez son regard ,elle va vous "dire" d'où a pu provenir ce qui la rend méfiante .
Il faut la prendre au sérieux et elle comprendra vite que l'échange est possible ;elle se sentira plus rassurée et pourra se payer le luxe de baisser la garde quand vous êtes là

Si non il se peut simplement qu'elle ne veuille pas rester à l'intérieur la nuit parce que, par exemple ,la nuit est claire et qu'on pourrait encore bien brouter dehors .Ou comme le dit William elle a repéré un endroit qui lui parait propice pour la nuit.
Et elle essaie d'entrainer avec elle les autres qui eux se contenteraient bien de leurs habitudes

Vos moutons sont jeunes et c'est vraiment interessant de pouvoir observer comment la personnalité de chacun s'affirme et se caractérise dans le troupeau .

Apparemment ,pour ce que je sais pour le moment ,ca n'est quand même pas le même type de hiérarchie que chez les chiens et les rôles peuvent s'échanger parfois.

ça reste une énigme quand même .....
elle craint l'intérieur de la cabane , c'est forcément que quelquechose l'inquiète au dedans .......
admettons que sa vue est correcte et qu'elle n'interprète pas mal des détails anodins ,
il faut chercher ce qui pourrait la déranger : des rongeurs qui la paniquent la nuit avec leurs promenades bruyantes , ou bien qui se sont promenés sur son dos , ou l'ont mordue , ect .... quelquechose qui fait du bruit lors des nuits venteuses , un promeneur humain , nocturne toujours , qui s'aventure jusqu'à la cabane et surprend tout le monde .....
une chouette qui se pose sur le toit ..
il y a forcément une explication , les moutons sont des bêtes intelligentes .

marguerite a écrit:

ça reste une énigme quand même .....
elle craint l'intérieur de la cabane , c'est forcément que quelquechose l'inquiète au dedans .......
il y a forcément une explication , les moutons sont des bêtes intelligentes .

Pour le cas de mes anciennes brebis, leur petite bergerie se trouvait au centre du grand pré et elles allaient se coucher sous les sapins en haut du terrain, dans un angle du grand pré d'où on a une vue complète sur le pré. On ne pouvait pas y aller sans être vu et les brebis étaient protégées sur leurs arrières par un mur et un grillage. Je crois que ça les rassurait.
J'ai tenu compte de cette expérience pour décider de l'emplacement de la nouvelle bergerie.