Un lundi 26 octobre...

Bonjour à tous,

Voici longtemps, bien longtemps, que j'hésite à vous écrire ces lignes... Mais plusieurs personnes m'ont persuadées que mon expérience pouvait servir à d'autres, alors je vais vous raconter mes bien tristes dernières semaines de cette année 2020...

Tout à commencé le lundi 26 octobre... Je pense que je n'oublierai jamais ce matin là...
Après avoir nourri ma basse-cour, je m'apprête à ouvrir l'enclos de nuit des moutons. Je regarde plus loin, direction la chèvrerie et là, je distingue une chèvre couchée en travers de la porte de la plus grande cabane...
Je cours pour voir ce qui se passe et là.........je trouve ma vieille Lyorie en travers, couchée... morte !
Au fond de la cabane, Léna est couchée et bêle d'une drôle de façon en me voyant... un bêlement à fendre le coeur...
Luka est là aussi, marchant presque sur Léna, entrain d'enquiquiner la petite chevrette de Clochette couchée dans le réceptacle du râtelier à foin.
Sous le râtelier sont couchés la chèvre naine Mamette et le jumeau de la chevrette de Clochette...

En ressortant, complètement abasourdie, je regarde dans la petite cabane qui jouxte la première et découvre Clochette morte elle aussi. Djiboute est là et vient me voir...  Je ne comprends rien !!

Je cours à la maison prévenir mon mari qui heureusement ne travaillait pas ce jour là, prévient le vétérinaire et retourne en l'attendant vers les chèvres.

Je veux sortir Luka pour pouvoir m'occuper de Léna qui, manifestement, ne se lève pas... Je le saisis par les cornes en les entourant de mes bras et commence à reculer vers la sortie. Bien sûr, il résiste comme toujours lorsque l'on tire un animal par les cornes...
A moins d'un mètre de la porte, au lieu de résister, il s'appuie soudainement contre moi, la tête contre mon bassin et me coince entre lui et le mur.
Il me donne ensuite des petits coups de tête, malgré le fait que je le serre le plus fort possible contre moi. Je ne veux pas le lâcher !!

A ma gauche, il y a le râtelier. Je parviens à lui ligaturer les cornes avec un bout de ficelle que j'ai toujours dans mes poches. Je me dégage et vais enfin vers Léna et son petit qui ne la quitte pas...

Sur les entrefaites, mon mari arrive. Nous sortons le bouc et l'enfermons dans une autre cabane. Le vétérinaire arrive enfin et prodigue les premiers soins à Léna et me donne son verdict :  Les chèvres ont été massacrées par Luka.......... je suis anéantie...........

D'après le vétérinaire et plusieurs éleveurs que j'ai pu rencontrer depuis, il semblerait qu'il ait eu une montée soudaine de testostérone. Il voulait absolument saillir, mais les chèvres n'étaient plus en chaleur...  Alors il les a tapées, tapées, tapées jusqu'à ce que mort s'en suive pour certaines...

Le vétérinaire me demande de lui amener Léna à la clinique dans l'heure pour des soins plus appropriés... Je n'en aurais pas le temps... Une demi-heure plus tard, je vais la voir... Elle est complètement allongée... Je l'appelle ; elle émet un faible bêlement ; je prends sa tête dans mes bras et là, elle s'en va...

Luka, mon si gentil et beau Luka, depuis 8 ans avec moi, devenu un tueur...  Je ne parviens pas à y croire...  Le vétérinaire me conseille l'euthanasie. Mais je ne veux pas... ce n'est pas sa faute...
Mais je ne peux plus le garder car il s'est rendu compte qu'il était plus fort que moi et même castré, il pourrait être un danger...  Je vous jure que, si j'avais eu 15 ans de moins, je l'aurais gardé...
Il est maintenant dans un troupeau d'une trentaine de chèvres, chez deux jeunes rugbymans qui l'ont trouvé magnifique, et cherchait un bouc reproducteur... Bien sûr, je leur ai raconté l'histoire et ils savaient quoi faire pour éviter pareille mésaventure...

En fait, il ne faut jamais, jamais, laisser les mâles avec les femelles dans un parc réduit, ensemble... Dans la journée, elles ont un échappatoire, mais la nuit, dans un espace réduit, si le problème survient, elles sont coincées...

Luka n'avait jamais eu un geste agressif envers un humain ou un autre animal... Lyorie était sa compagne préférée. Il la suivait toujours partout... Il ne l'aurait pas tuée en conscience... Il était câlins et adorable...

C'est la raison pour laquelle je vous écris ces lignes... Faites très attention...  Je peux vous dire qu'il n'y a  eu aucun signe avant-coureur qui aurait pu permettre d'éviter ce drame....

Je vous passe le choc des jours suivants ; gérer le manque, la douleur, le vide...
Djiboute me paraissait d'un grande tristesse elle aussi... Elle suivait les moutons...


Le petit de Léna, le premier jour, bêlait à fendre l'âme. Je me suis dit que c'était normal puisque cela faisait 8 mois qu'il était auprès de sa mère.
Le lendemain matin, il pleuvait. Il était couché dehors, trempé...  Pas normal...
Et là, en l'observant après l'avoir mis à l'abri, je me suis rendue compte qu'il se cognait partout : il était aveugle !!!

Visite chez le vétérinaire - Sans doute Luka lui a aussi donné des coups, dont un à la tête... J'avais espoir que ce ne soit qu'un hématome qui se résorberait avec le temps et qu'il reverrait au moins un peu...  Mais hélas, plus le temps passe et plus cet espoir s'envole...

Mais la dame à la faux n'avait pas terminé sa récolte chez moi !
12 jours après le massacre, je trouve le matin ma Djiboute couchée, ne voulant plus se lever.
Je la porte chez le vétérinaire. Elle n'a pas passée la nuit... Après autopsie, elle n'avait plus de pense. Un des vétérinaires m'a dit qu'il n'avait jamais vu ça en plus de 30 ans ! Elle a vécu sur ses réserves mais avait eu elle aussi de graves blessures.

Mais, ce n'était pas encore fini ! Une semaine plus tard, c'est mon bouc castré angora Milkiway qui ne se lève plus non plus !
Rien à voir avec Luka puisque lui, vit depuis toujours avec les moutons !
Retour en urgence encore une fois chez le vétérinaire. Et de nouveau mauvaise nouvelle puisque mon pauvre Milky ne survivra pas.
Autopsie, analyse diverses, rien... Je ne sais toujours pas de quoi il est mort.
Il avait a priori bien maigri, mais en ce moment avec l'épaisseur, impossible de s'en rendre compte.
La seule chose, c'est que dans l'une des panse, le méat au lieu d'être verdâtre était jaune... Mais pas d'explications à cela.

Voilà, vous savez à peu près tout.
Je vous passe mes états d'âme lorsque je vais chaque matin et chaque soir m'occuper de mes bêtes. La plaie est toujours là, béante...

Heureusement, il y a quelques rayons de soleil depuis... Je vous en parlerai très vite...

Belle soirée à tous...

Ma pauvre Annie, quelle série épouvantable ! Je comprends que tu aies été sérieusement secouée, toi qui aimes tant tes chèvres ! Tu as bien fait d'en parler, je ne savais pas que ce genre d'événement pouvait arriver...
j'espère très fort que la série est finie, je t'embrasse !

Toutes mes condoléances... je ne trouve pas les mots, c'est terrible.

 Quelle bien triste histoire, mais merci d'avoir eu le courage de la partager...

Maintenant c'est sur ça :

mairesse annie a écrit:

Heureusement, il y a quelques rayons de soleil depuis... Je vous en parlerai très vite...

qu'il faut se concentrer et nous raconter...

Amicalement,

Oh mon dieu ma pauvre Annie , je suis si triste pour toit, pour toute ta maisonnée... .

Merci de tout coeur d'avoir eu le courage et la force de venir partager cette terrible expérience avec nous pour que d'autres puissent peut-être en "profiter" et éviter cette erreur.

Mais était-ce vraiment une erreur puisque tout s'est bien passé pendant toutes ces années ?
N'est-il pas possible que le bouc ait pu être victime d'une maladie qui aurait pu modifier son comportement et le rendre "fou" ?

Dans tous les cas je vois la scène, je peux ressentir ce que vous avez vécu et les traces qu'il en reste encore aujourd'hui. De tout coeur avec toi. n'hésites surtout pas à te confier, nous sommes aussi ton troupeau et tes amis .

Merci beaucoup pour vos messages qui sont bien réconfortants...

Il semble que mon cas ne soit pas si rare que cela.
En parlant autour de moi, j'ai pu constater que cela arrivait régulièrement dans les élevages. ils sont très nombreux par ici, surtout les moutons et les bovins...

Mon vétérinaire me disait que cela touchait fréquemment les taureaux vers l'âge de 3 ans.

J'ai gardé Luka 4 jours avant son départ. Enfermé dans sa cabane, il était redevenu gentil et ne comprenait pas pourquoi il était fermé. Il appelait les autres toute la journée... C'était dur aussi de le voir ainsi.

Comme promis, voici donc la suite de l'histoire...

Je voulais tout arrêter... Tout.. Mais mon entourage n'a pas voulu de cette solution et voici donc la jolie surprise, quelques jours avant Noël :

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Je vous présente donc Jaïlye, la maman et Fanye et Marius, ses deux petits du printemps.

Ce sont des chèvres de race du Rove.

Et puis, le 22 décembre nouveau rayon de soleil !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Nanouk est maman d'un beau petit garçon !!
!

Le 26 décembre, ma merveilleuse surprise du matin :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Naissance de la jolie petite Phoenyx...

Et pour terminer cette série qui amène beaucoup de sourires chaque jour, Onduline vous présente sa progéniture :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Trop TROP TROP mignon tout ce petit monde !! :mouton9:

Bonjour à tous,
il y a trés longtemps que je ne suis pas venue faire un tour par ici...
mais comme j'ai fermé le forum dont je m'occupais, je vais sans doute venir faire coucou plus souvent.

Voilà, je viens répondre parceque ce qui t'arrive, mairesse annie, interpelle vraiment.
Je n'ai absolument jamais vu un tel acharnement de la part d'un mâle, même avec des envies débordantes de saillies. Il arrive qu'un mâle devienne agressif mais pas au point de tuer ainsi TOUTES SES femelles ; qu'il s'acharne contre une, peut être, mais toutes, non.

Pour moi, il s'agit d'un problème d'origine extérieure à son corps qui l'aura rendu fou, un empoisonnement avec une plante toxique présente dans le parc en automne, un champignon peut être puisque nous sommes en automne, une moisissure de céréale, une piqûre de la part d'un insecte peu courant dans le secteur, ou n'importe quoi d'autre, mais pas hormonal.
Parcequ'un débordement d'hormones ne s'arrête pas aussi rapidement, bien au contraire, c'est trés lent à se calmer, ce n'est pas possible qu'il en ait fini ainsi avec son délire au petit matin si c'est à cause des hormones.
Tu ne sauras probablement jamais, mais, voilà, c'est mon avis.

Bon redémarrage avec tes nouveaux pensionnaires.

Décidément Annie la vie ne cesse de te faire vivre les montagnes russes: tout en bas puis tout en haut ! Tes consolations sont absolument ravissantes, adorables ! Je suis si heureuse pour toi !

marguerite a écrit:

Bonjour à tous,
il y a trés longtemps que je ne suis pas venue faire un tour par ici...
mais comme j'ai fermé le forum dont je m'occupais, je vais sans doute venir faire coucou plus souvent.

Voilà, je viens répondre parceque ce qui t'arrive, mairesse annie, interpelle vraiment.
Je n'ai absolument jamais vu un tel acharnement de la part d'un mâle, même avec des envies débordantes de saillies. Il arrive qu'un mâle devienne agressif mais pas au point de tuer ainsi TOUTES SES femelles ; qu'il s'acharne contre une, peut être, mais toutes, non.

Pour moi, il s'agit d'un problème d'origine extérieure à son corps qui l'aura rendu fou, un empoisonnement avec une plante toxique présente dans le parc en automne, un champignon peut être puisque nous sommes en automne, une moisissure de céréale, une piqûre de la part d'un insecte peu courant dans le secteur, ou n'importe quoi d'autre, mais pas hormonal.
Parcequ'un débordement d'hormones ne s'arrête pas aussi rapidement, bien au contraire, c'est trés lent à se calmer, ce n'est pas possible qu'il en ait fini ainsi avec son délire au petit matin si c'est à cause des hormones.
Tu ne sauras probablement jamais, mais, voilà, c'est mon avis.

Bon redémarrage avec tes nouveaux pensionnaires.

Merguerite quel plaisir de te retrouver ici !!!
Dernièrement quelqu'un est venu se présenter en disant venir du forum des moutons d'Ouessant qui avait fermé. Du coup je suis allée lire les dernier échanges . Je le trouvais vraiment très vivant et très riche ce forum, mais je comprends aussi parfaitement tes raisons d'arrêter.

Pour ceux qui ne savent pas: notre forum des moutons d'agrément est l'idée originale de Marguerite qui l'a créé et animé pendant quelques années avant de se retrouver un peu débordée avec deux forum à animer.

Concernant le bouc je serais encline à penser comme toi mais je n'y connais rien ....

marguerite a écrit:

Bonjour à tous,
il y a trés longtemps que je ne suis pas venue faire un tour par ici...
mais comme j'ai fermé le forum dont je m'occupais, je vais sans doute venir faire coucou plus souvent.

Voilà, je viens répondre parceque ce qui t'arrive, mairesse annie, interpelle vraiment.
Je n'ai absolument jamais vu un tel acharnement de la part d'un mâle, même avec des envies débordantes de saillies. Il arrive qu'un mâle devienne agressif mais pas au point de tuer ainsi TOUTES SES femelles ; qu'il s'acharne contre une, peut être, mais toutes, non.

Pour moi, il s'agit d'un problème d'origine extérieure à son corps qui l'aura rendu fou, un empoisonnement avec une plante toxique présente dans le parc en automne, un champignon peut être puisque nous sommes en automne, une moisissure de céréale, une piqûre de la part d'un insecte peu courant dans le secteur, ou n'importe quoi d'autre, mais pas hormonal.
Parcequ'un débordement d'hormones ne s'arrête pas aussi rapidement, bien au contraire, c'est trés lent à se calmer, ce n'est pas possible qu'il en ait fini ainsi avec son délire au petit matin si c'est à cause des hormones.
Tu ne sauras probablement jamais, mais, voilà, c'est mon avis.

Bon redémarrage avec tes nouveaux pensionnaires.

+1 Cette excitation subite et la rapidité qu'il a eue de se calmer sont bizarres pour un problème d'hormones.

Bonsoir,
j'ai pensé tout l'aprés midi à cette histoire (je repeins la salle à manger, ça permet de laisser aller ses pensées sur des sujets comme celui ci), et j'en arrive à cette conclusion :
Le bouc n'est en rien responsable de ce drame. C'est un rescapé.

C'est un problème d'empoisonnement, je vais chercher les éléments qui me font affirmer cela et je fais des copier coller.

Voilà, je commence :
-- 1 - A moins d'un mètre de la porte, au lieu de résister, il s'appuie soudainement contre moi, la tête contre mon bassin et me coince entre lui et le mur.
Il me donne ensuite des petits coups de tête, malgré le fait que je le serre le plus fort possible contre moi. Je ne veux pas le lâcher !!
Je n'interprète pas cela comme de l'agressivité, il vient de vivre plusieurs événements tragiques et il a peut être les tripes en pleine digestion compliquée.

-- 2 - Le vétérinaire arrive enfin et prodigue les premiers soins à Léna et me donne son verdict :  Les chèvres ont été massacrées par Luka.......... je suis anéantie...........
Qu'est ce qui lui fait affirmer un truc pareil ?...
Franchement, sans aucune autopsie qui mettrait en évidence ce massacre, je remets en question ce constat.

-- 3 - En fait, il ne faut jamais, jamais, laisser les mâles avec les femelles dans un parc réduit, ensemble... Dans la journée, elles ont un échappatoire, mais la nuit, dans un espace réduit, si le problème survient, elles sont coincées...
Non, pas TOUTES ses femelles, tout est bien sûr possible, mais je n'y crois pas une seconde.

-- 4 - Et là, en l'observant après l'avoir mis à l'abri, je me suis rendue compte qu'il se cognait partout : il était aveugle !!!
Datura, mellilot moisi, etc...

-- 5 - Mais la dame à la faux n'avait pas terminé sa récolte chez moi !
12 jours après le massacre, je trouve le matin ma Djiboute couchée, ne voulant plus se lever.
Je la porte chez le vétérinaire. Elle n'a pas passée la nuit... Après autopsie, elle n'avait plus de pense. Un des vétérinaires m'a dit qu'il n'avait jamais vu ça en plus de 30 ans ! Elle a vécu sur ses réserves mais avait eu elle aussi de graves blessures.
Là, je commence à mettre sérieusement en doute les connaissances de ton véto en matière d'animaux de ferme...
Elle était comment cette panse ?
Si c'était vraiment un problème d'empoisonnement, elle n'a peut être rien avalé durant 12 jours, etc...

-- 6 -Mais, ce n'était pas encore fini ! Une semaine plus tard, c'est mon bouc castré angora Milkiway qui ne se lève plus non plus !
Rien à voir avec Luka puisque lui, vit depuis toujours avec les moutons !
Voilà ! Problème au niveau des plantes fraîches ou dans le foin.

-- 7 - Autopsie, analyse diverses, rien... Je ne sais toujours pas de quoi il est mort.
Il avait a priori bien maigri, mais en ce moment avec l'épaisseur, impossible de s'en rendre compte.
La seule chose, c'est que dans l'une des panse, le méat au lieu d'être verdâtre était jaune... Mais pas d'explications à cela.
La réponse était là, il fallait comprendre pourquoi ce méat était jaune.

Et je ne veux pas te porter la guigne, mais si c'est dans le foin, ça risque de recommencer.
Mais quoi qu'il en soit, Luka est totalement innocent.

... Et je changerais de véto...

Bucheron a écrit : Cette excitation subite et la rapidité qu'il a eue de se calmer sont bizarres pour un problème d'hormones.
Personne n'a vu ce bouc en pleine action, ce véto n'a visiblement jamais vécu avec un troupeau, aucun mâle ne dézingue ainsi TOUTES ses femelles, je pense, Bucheron, que sur ce point là, tu seras d'accord avec moi.

Bonne nuit à tout le monde.

...Suite de mes réflexions après une bonne nuit :

Pourquoi Luka a t il réchappé à cet épisode ?
Dans un second temps parcequ'il a été accusé et isolé, donc, alimentation différente.
Dans un premier temps -- parceque c'était un 26 octobre, période de saillie, occupé davantage à courtiser une dame plutôt qu'à manger, ça leur prend généralement beaucoup de temps, les femelles mangent, les mâles pas toujours -- ou bien, parcequ'il est cornu et ne pouvait se faufiler jusqu'à l'aliment mortel.

Pauvre Luka, en plus ce véto voulait l'euthanasier, la désolation ambiante ne lui suffisait pas.

BackInGre a écrit:

Trop TROP TROP mignon tout ce petit monde !! :mouton9:

Pas mieux, pas mieux ! Adorables !

Merci Marguerite pour cet éclairage. Oui sans doute par précaution changer le foin ou vérifier le reste de l'alimentation, mais bon rien ne s'est reproduit depuis fin octobre donc peut-être bien une plante occasionnelle dans le tas...

Oh ... Annie, quel malheur cette aventure .

Je suis peinée et triste pour toi .
Je pense aussi qu'une plante toxique ou autre chose ingérée est à l'origine de cette horreur ...
C'est bizarre quand même ...

Les petits amours nouvellement nés vont peut être aider a passer ce cap difficile ...

Courage, de tout cœur avec toi .

Bon, je vois que je n'ai pas été le seul à ruminer ce problème. Et ça m'arrange bien que quelqu'un d'autre avance l'hypothèse de l'empoisonnement.

J'ai d'abord considéré une autre cause: la chèvre, plus que les autres ruminants, est sensible à son "espace vital" et si elle n'en dispose pas, les plus fortes suppriment les plus faibles jusqu'à atteindre le minimal requis. Et elles tuent, et sans pitié. C'est vrai pour la surface de vie, mais aussi pour la largeur de mangeoire, l'eau,... et la qualité des aliments. Là, si elles sont enfermées pour la nuit, surface restreinte; certes depuis 8ans (je crois) ça passe... mais si en plus, ce jour là, le foin sort d'une nouvelle botte et qu'il ne convient pas parce que il y a quelque chose qu'elles, elles remarquent tout de suite alors que pour nous c'est tout pareil, ou le temps ou ....

Mais ça n'explique pas la mort de celui qui vit avec les moutons...

Alors éventuellement du parasitisme: ils ne vont pas mourir tous en même temps...

Alors, il reste, ou plutôt l'hypothèse commence à être incontournable, d'un empoisonnement. Par le fourrage, si on peut éviter de penser à la malveillance.
Le datura serait mon deuxième choix car il tue comme le parasitisme, lentement. Du genre du bouc avec les moutons. En fait les animaux ne ruminent plus car ils n'arrivent plus à avaler et ils font des espèces de fagots de foin dans la gueule car ayant faim, ils mangent... mais ça ne passe pas dans la gorge donc ils stockent. Si on ne sait pas expliquer ce qu'on voit, ça se remarque bien.

Mon premier choix, c'est plutôt la ciguë, et je pense plutôt à la petite ciguë, que l'on remarque moins (en fait pas du tout si on ne la connait pas) que la grande. Et celle là, s'il y en a dans le foin, elle peut tuer vite ou un peu moins selon la dose, c'est compatible, plusieurs jours plus tard selon comment la botte a été pressée (le temps de faire un tour ou d'atteindre une autre tache dans le pré), c'est compatible aussi, et ça peut aussi atteindre un animal d'un autre lot quand on partage la botte. Et si les moutons n'ont pas été touchés (en apparence) soit ils ont trié, soit la dose n'a pas suffit. Ou alors eux on bien de la place et les chèvres moins qui n'ont pas pu trier. Dans tous les cas, le toxique doit être là.


Face à ce genre de problème, le recours à la matière médicale homéopathique peut être un secours pour identifier le poison. A condition d'identifier assez de symptômes discriminants dans le récit des évènements. Je veux bien essayer mais pour moi c'est long car je manque de pratique.

voilà pour ce soir.

Anipatchen a écrit :
Marguerite quel plaisir de te retrouver ici !!!
Merci Anipatchen, c'est toujours un plaisir de revenir vers ce forum.

Et merci à toi Bucheron d'abonder dans mon sens, j'ai cru comprendre que tes avis comptent beaucoup dans ce forum.
Un peu de lecture :

2009lyon022.pdf

Mairesse annie, si tu viens par là, il faudrait à présent décrire la nourriture de tes animaux.

Bonjour à tous,

et merci pour toutes vos suggestions d'explications...

Pour ce qui concerne la panse de Djiboute, il n'y en avait tout simplement plus !
Ce n'est pas un seul vétérinaire qui l'a vu, mais plusieurs puisque je vais dans une clinique vétérinaire avec au moins 12 vétérinaires, dont plusieurs exclusivement spécialisés en "rural".

En ce qui concerne la nourriture des animaux, je prends mes boules de foin depuis plus de 10 ans chez un jeune agriculteur du coin. Il n'utilise pas de produits dans ses pâtures et donne ce foin à ces vaches.
Luka mangeait la même chose que les autres.
Le soir, ils ont tous un mélange de maîs et granulés spéciaux pour les ovins et caprins, et cela depuis toujours...

Je n'avais strictement rien changé à mes habitudes, ni alimentaires, ni autres...

Un autre détail que je n'ai pas préciser parce que je ne voulais pas faire un récit trop long...

Lorsque je suis arrivée et trouvé la scène que je vous ai contée, je vous ai dit que Luka marchait sur Léna couchée au sol.

En fait, mon râtelier descend en biais et a un "récupérateur" d'environ 30 centimètres de large.
La petite chevrette de Clochette était réfugiée là. Luka donnait des coups de tête dans le râtelier, mais gêné par ses grandes cornes, ne pouvait heureusement pas toucher la biquette.
En ce faisant il émettait un son très caractéristique des boucs en rut, en tirant la langue...

Pourtant cette chevrette n'était pas en chaleur.

Vendredi, j'ai rencontré à la coopérative agricole où je vais chercher les aliments de mes animaux, un chevrier d'une vallée qui est propriétaire de 150 chèvres.
Cet automne, il en a retrouvé trois un matin, visiblement cognées par un de ses boucs...

Si les cas sont rares, il ne sont pas, a priori, inconnus par ici où les éleveurs d'ovin, caprins et bovins sont nombreux.

Dernière petites précisions. lorsque nous avons fermé mon Luka dans la cabane, il poussait des bêlements de fou... Je n'avais jamais entendu ce cri chez un de mes animaux.
Il a fait cela toute la journée et ne s'est calmé que le soir.

Après, il avait retrouvé ses bêlements habituels. Il appelait, le pauvre, ne comprenant pas pourquoi il était enfermé...

Quant à Djiboute, la seule encore vivante des pyrénéennes à ce moment, on voyait qu'elle avait peur. Elle ne s'approchait pas de l'endroit où était enfermé Luka et se rassurait au milieu des moutons...

Arghhh ....

perso , je n'aime pas trop les boucs . Je me suis séparée d'un qui est né chez nous sans crier gare .

Je l'ai nourri au biberon et après il a tenté de me dominer et il ... me dominait !
Me prenait il pour sa mère ou sa chérie ? Je ne sais pas ...
J'ai tout tenté sans succès .

J'ai reçu un nombre incalculable de coups de cornes jusqu'au moment ou j'ai dit : STOP
Les paysans d'ici m'ont dit qu'un jour , il serait capable de me tuer

Peut être que Luka a fait un coup de folie , effectivement ?
Toi, Annie , qui connait bien tes animaux , tu es la seule a pouvoir juger .

Mais comment savoir ...

Merci pour ces précisions, qui je l'avoue, me laissent perplexe...
Que se passe t il dans ton secteur pour qu'il y ait régulièrement ce genre de coup de folie chez les mâles ?.........

Et ça n'arrive que chez les ruminants ?

Je continue à pencher pour un déclencheur d'ordre pathologique ( aliment, plante, moisissure) mais en même temps je m'interroge sur le contexte comportemental.

Je n'y connais vraiment rien en chèvre mais je sais que le mouton a pour ancêtre le mouflon. Si on laissait un troupeau vivre librement sa vie avec une représentation équilibrée de mâles, de femelles  de plusieurs générations on pourrait observer une séparation naturelle du troupeau en deux peu avant les mises bas: un troupeau constitué de tous les mâles sevrés et un troupeau de femelles avec les petits.  C'est ce qui explique qu'il existe des béliers meneurs et des brebis meneuses.
Il y a un phénomène semblable chez beaucoup d'herbivores.

J'avais lu un jour un article très intéressant à ce sujet. Est-ce que quelqu'un en sait quelque chose pour les chèvres, Il serait en tout cas possible que selon les individus, ce conditionnement génétique soit à l'origine de troubles du comportement si les conditions de vie ne permettent pas ce changement saisonnier.

Les béliers par exemple aiment beaucoup se retrouver entre eux pour vivre leur vie de mâles, s'entraîner pour leurs futurs combats etc....