Quelle race choisir ?

Bonjour a tous,
J'envisages d'adopter des moutons dans mon "jardin" d'un hectar.
J'ai plusieurs questions a ce sujet que je posterais dans différentes catégories pour respecter le classement du forum, une des questions majeure est: quel race choisir.
Mon mari et moi adorons les moutons et si nous en voulons ce n'est ni pour la laine, ni pour la viande, ni spécialement pour ne plus devoir tondre l'herbe ( même si c'est un point positif). mais plutôt pour le plaisir de les voir aux quotidien et si possible du coup, pouvoir leur faire des gratouilles.
c'est donc ma question principale ,
Quel est la ou les races les plus "domestiquées", peu farouche, facile a approchée qui se laisserait gratouiller a l'occasion ( voir même qui aimerait les câlins même si la je rêve surement un peu )

Merci pour vos conseils, bonne journée a tous !

Bonjour et bienvenue

Ouh là, gros dilemme cette question !!
Je pense que tout le monde aimerait avoir le genre de mouton que tu veux...

mais je ne pense pas que ce soit une question de race, mais plutôt de tout un tas d'autres facteurs...

Les animaux sont sensibles à nombres de stimuli extérieurs et bien malin sait dans quel cas se fait ou non une alchimie qui en arrive à une relation privilégiée...
Bien entendu, si l'animal a été élevé au biberon, la relation semble plus simple à créer... Mais si le feeling ne s'opère pas, l'animal restera méfiant...

Je pense qu'il faut surtout beaucoup de patience, de douceur, de temps passé avec eux et surtout d'amour de l'animal pour que la relation s'établisse... Mais aussi de bons grains de maïs ou autres friandises qui aident à "briser la glace" !!!

Et quand l'animal donne enfin sa confiance, c'est magique

Bonjour,

la plus belle des races sera sans conteste celle qui vous plaît à vous. Il vous faut parcourir le web et les sites de petites annonces pour découvrir cette merveille.

Ensuite, il vaut mieux choisir une race pas trop volumineuse parcequ'il y aura toujours quelques soins à prodiguer et la tonte à faire ou faire faire, et les moutons sont des animaux qu'on ne dirige pas facilement quand ils ne veulent rien savoir.

Puis question tonte de la végétation, il ne faut se faire aucune illusion, il faudra toujours tondre, parceque s'ils sont suffisamment nombreux pour tout râcler, il y aura rapidement surpâturage et problème, et s'ils sont peu nombreux, ils choisiront les plantes qu'ils préfèrent, donc les surfaces ne ressembleront pas vraiment à de la moquette.

...   ... Pour finir, si vous avez l'intention de leur faire des gratouilles, éliminez l'idée d'avoir un bélier, beaucoup d'entre eux changent de caractère dès la première saison de saillie et deviennent fonceur vers les humains, c'est douloureux pour les adultes et dangereux pour les enfants ou les personnes fragiles.
Rien ne permet d'anticiper ce changement de caractère et quand il apparaît, c'est à vie.
Si l'idée de ne jamais faire reproduire vous chagrine, vous pouvez adopter un agneau et ne jamais vous laisser tenter à l'apprivoiser, aussi mignon soit il ; et même cultiver chez lui une certaine crainte de l'humain, sans le maltraiter, juste le tenir à distance, une petite baguette agitée sous son nez dès qu'il approche devrait suffire, et toujours, ne jamais se laisser attendrir, de toute façon, les moutons sont peu demandeurs de gratouilles, c'est plutôt à vous que cela fera plaisir.

Merci pour vos réponses !
Il n'y a donc pas de races plus "sauvages" ou difficile a approcher que d'autres ? (je penses notamment aux vaches où par exemples, les limousines ont un instinct encore très présents et n'aiment pas trop être approchées alors que les blanc bleu par exemples sont naturellement assez proche de l'homme et toujours ok pour une gratouille)

Marguerite, savez vous sur quel site je peux regarder ? sur ceux que je trouve les moutons sont toujours classé et décrits en fonction de leur production, ( lait, laine ou capacité a "tondre" le gazon,) et ses cirières ne m'intéressent guerre.
Il m'importe peu de devoir encore tondre mon gazon, comme je l'ai précisé je souhaite des moutons pour le plaisir de les voir gambadés et pour pouvoir tisser un lien avec eux, pas pour un quelconque aspect utilitaire :)
Pensez vous que je devrais prendre uniquement des femelles dans ce cas, ?Les males stérilisés pausent il aussi problème ?

très bonne journée a vous :)

Bonjour bienvenue .

Voici ma petite expérience avec un petit troupeau multiraces ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Il y a effectivement des races un peu plus sauvages que d'autres mais avec les moutons c'est surtout une question de caractère et de qualité de relation.
Les clés d'une bonne relation avec eux sont la patience, une infinie patience, du respect mutuel et une confiance sans faille.
Si certains sont plus pots-de colle que d'autres, c'est toujours,chez les moutons, une question d'humeur du jour, de timing aussi : un mouton n'est pas calin quand il est l'heure de se remplir la panse.

Par contre au moment de la sieste et de la rumination là les moments les plus doux sont possibles . Ils viendront volontiers se coucher auprès de vous ( voir pour certains , certains jours, presque sur vous) .

Ils apprécient beaucoup les caresses sous les aisselles, à l'endroit où la peau est plus nue, ou quand ils sont tondus, la poitrine aussi. Et si en plus ils peuvent en tirer un intérêt comme par exemple quand ils découvrent qu'un zumain ça a des doigts qui savent enlever des tiques ou gratouiller les piqures etc..... Alors là ça fait la queue au comptoir

Leur caractère inérieurement insoumis qui veut pouvoir décider du bon moment librement me convient, personnellement, à la perfection. Je suis pareille .

On ne dresse pas un mouton, on l'apprivoise, on s'en fait un ami , on doit mériter son respect et sa confiance .

Les brebis sont généralement un peu plus distantes que les mâles . Pour des moutons d'agrément je plussoie un mélange harmonieux de brebis et de béliers castrés ( qui ne perdent rien de leurs qualités viriles de protection.)

L'idéal serait des moutons qui ont vécu en extérieur avec leurs aînés au moins 6 mois et qui auront ainsi eu le temps d'apprendre d'eux .

Bonjour,
je ne connais pas de site de mouton "général", mis à part celui ci ; il en existe certainement, mais je ne les connais pas, désolée.
Pour visualiser les différents looks des différentes races de moutons, les sites d'annonces sont intéressants en ce qu'ils vous donneront les noms de ces races et quelques photos, ensuite, à vous d'aller approfondir en cherchant sur le web.

Je peux parler de la race que j'élève, la race des moutons d'Ouessant.
Ce sont des moutons de petite taille , max 46 cm au garrot pour les femelles et 50 pour les mâles. Faciles à manipuler du fait de cette petite taille.
Les mâles sont cornus et majestueux.
Les coloris sont noir ou blanc ou brun, toujours mono couleur.
Ce sont des animaux trés vifs, avec un instinct sauvage toujours prêt à prendre le dessus dans les situations incertaines.
Les miens, troupeau variant de 20 à 40 adultes, ne sont pas apprivoisés mais viennent volontiers jusqu'à moi parceque je leur ai appris à aimer le maïs en grains ; mais ils ne laissent pas ma main les approcher, même s'il leur arrive d'être dans mes jambes pour manger ce grain.
Par contre, chez un ami gardien de centre de vacance pour une ville du coin, des moutons de même race, étant trés souvent en présence de groupes d'enfants, sont beaucoup plus familiers, voire certains se laissent toucher, caresser, porter.
Mais si quelquechose les alerte, l'instinct sauvage, toujours, refait immédiatement surface, et ça détalle au loin.
Voilà, effectivement, suivant la race, on doit pouvoir trouver des moutons de nature placide et faciles à approcher.

J'aime beaucoup les "nez noir du valais", pas facile de trouver des agneaux à vendre.

Bonjour ,

J'ai eu un petit troupeau dans une autre vie ...
Les Ouessants sont de merveilleux compagnons .
Mais ils ne le sont que si vous prenez du temps avec eux .
J'ai eu 2 brebis ouessants qui étaient des pots de colle ainsi que leur chéri , petit Laurent , bélier entier puis castré plus tard .
Ce bélier se comportait comme un vrai toutou ! Un vrai amour .

J'ai eu aussi un petit troupeau de Cameroun.
Ces derniers sont plus sauvages mais pourtant , une brebis de ce troupeau étaient exceptionnelle . Elle venait toujours vers moi lorsque j'entrai dans le pré pour avoir des gratouilles.

Je ne pense pas qu'il y ait une race spécifique a recevoir des câlins . Le lien ne se fera que si vous leurs accordez du temps.
Et puis , les moutons , c'est comme les 'gens' , y'a a qui sont sympas , d'autres moins ...

marguerite a écrit:

... de toute façon, les moutons sont peu demandeurs de gratouilles, c'est plutôt à vous que cela fera plaisir.

Pas trop d'accord avec ceci. Pour ma part, avec mes 5 phénomènes apprivoisés, ça demande les gratouilles et le brossage, et ça communique clairement quand ils estiment ne pas avoir eu leur dose quotidienne : Lulu gratte du pied et me bourre gentiment de la tête, Particule soulève ma main de son museau, Romuald donne des petits coups de tête, Zéro se déplace pour que ma main soit au bon endroit si j'ai pas bien compris "non pas là, ici !", Clotilde plante ses fesses devant moi pour que je les gratouille (c'est sur les fesses qu'ils ont le plus de l'aine et adoooorent être gratés)

Ci-dessous, mon Lulu en juin 2020 (à l'époque non castré, il avait 6 mois) : il se roulait littéralement sur le côté pour que je le brosse (maintenant il ne peut plus, il est trop gros )

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Sinon tout à fait d'accord avec Anipatchen.

Pour ma part ce sont des Hampshire-croisés-certainement-pré-alpes-du-sud. Toutes les aventures ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Si tu veux des moutons qui se comporte comme un chien le mieux c'est d'en prendre 2 a biberonner ou en acheter qui ont deja ce comportement. Pour la race il faut penser à la tonte qui n'a rien a voir d'une race a l'autre; il y en a meme qui ne se tondent pas.

Biberonner...

Les moutons gardent un fort attachement entre mère et petit trés longtemps.
Bien sûr, l'oubli s'installe rapidement quand on les sépare trés tôt mais ce n'est vraiment pas sympa, alors commencer un début de relation qu'on prétend "de confiance" de cette façon, c'est à mon avis complètement faussé, même si bien sûr, l'agneau orphelin n'en aura pas conscience.
Personnellement, je refuse de vendre un agneau avant l'âge de trois mois, et même comme ça, il y a toujours des appels qui fendent le coeur durant au moins 1 jour côté agneau et 2 côté brebis...
Ça peut aller jusqu'à une semaine côté brebis.

L'idéal, c'est d'acheter un agneau castré ou une agnelle, AVEC sa mère (ou plusieurs). Ou plusieurs animaux plus âgés.
Et de travailler pour gagner leur confiance.
Une relation normale, quoi, pas biaisée dès le départ.

Un événement vient confirmer mes dires au delà de ce que je savais :

Une vieille brebis maigrissait à vue d'oeil et la tonte m'a fait comprendre qu'il était urgent d'agir, il fallait la séparer de son agneau qui avait atteint l'âge de laisser sa mère tranquille.
Dans le même temps un vieux bélier devait lui aussi être remis en forme par une complémentation alimentaire.

Alors zou ! Les deux vieillards ont été isolés ensemble dans un parc verdoyant hors de la vue du troupeau des femelles et de leurs petits.
Vermifuge, bonne nourriture au sol, et maïs en grain.
Madame a bêlé pendant plusieurs jours, le temps que le gonflement de la mamelle ne lui rappelle plus l'absence de celui qui la vidait.
L'agneau moins longtemps.
Bon... presque 5 semaines plus tard, il fallait libérer l'accès à ce parc pour des histoires de ruches, alors mes deux petits vieux ayant retrouvé une forme acceptable, j'ai décidé de remettre la femelle avec ces dames et le bélier avec les messieurs.

J'ai observé d'éventuelles retrouvailles entre la brebis et son petit... Rien... Bon, ouf,  la sorcière qui avait séparé cette petite famille n'était finalement pas si méchante que cela puisque l'oubli s'était rapidement installé, et puis il était préférable que l'agneau ne restimule pas la mamelle.

Mais il y a une suite :
Il y a 3 jours, j'ai agrandi le parc des femelles et elles ont eu accès à des plantes  inhabituelles, et la veille il avait plu, avec du vent et des températures en baisse.
Hier matin à l'ouverture de la bergerie, l'agneau n'allait pas bien, grosse morve au museau, pas trés lents, colique verdâtre, isolement des autres....
Comme nous sommes en pleine récolte de lavandes avec distillation des plantes, je n'ai pas beaucoup de temps libre      mais le parc est juste sous la distillerie, je peux m'échapper quelques minutes de temps à autres.
J'ai pris un flacon d'essence de lavande et je suis allée lui frotter longuement les aisselles avec ce liquide, espérant que ça l'aiderait à combattre un éventuel coup de froid.
Et le soir, dans la bergerie, rebelotte avec l'essence + un peu sur la laine aux abords de l'anus histoire de tenir les mouches à distance.
Et du RUMIGASTRYL par la bouche, pour remettre le système digestif en route.

... Toujours rien de visible entre la mère et le petit....

Et puis ce matin, il semblait aller un peu mieux mais pas encore la grande forme, il s'éloignait du troupeau pour rester seul dans son coin ; et là, surprise !
Elle l'a appelé !
Et tout à l'heure, depuis la distillerie je les ai vus couchés l'un contre l'autre !


Le lien n'a jamais été complètement rompu, du moins côté mère, il me reste à présent à observer si l'agneau recherche sa compagnie ou s'il est indifférent.

Je ne sais pas comment finir ce message.

Merci Marguerite pour ces observations passionnantes !

Pour ce que j'en sais d'autres observations ( dont certaines par une scientifique dont j'ai oublié le nom), les liens que tissent les moutons entre eux sont très forts; d'où aussi le fait qu'ils n'acceptent pas facilement des nouveaux venus d'ailleurs.

Le lien entre mère et agneaux femelles est même destiné à durer toute leur vie. Celui avec les petits mâles se distend normalement à l'approche des un an , moment où il rejoindra le sous troupeau des béliers.

Évidemment on parle là de leur nature réelle qui a rarement l'occasion de s'exprimer complètement vu que l'élevage tel que nous le pratiquons ne lui en laisse que rarement l'occasion.

Chez les vaches c'est sensiblement la même chose , avec des conditions de vie souvent encore bien pires que celles des moutons de ce point de vue là.


On attend donc la suite de tes observations