ENRUBANNE

bonjour,
Actuellement, mes moutons mangent de l'herbe, environ 300 g d' un mélange ( maîs broyé,orge aplatie , son, pulpe de betterave deshydratée), foin et paille à volonté. Sachant que je n'aurai pas assez de foin à donner jusqu'au printemps, j'envisage de donner de l'enrubanné pour remplacer le foin. Est-ce possible en faisant ce changement très progressivement ? Pour commencer environ 10% pendant une semaine, si pas de problème passer à 20% la semaine suivante etc... Que pensez-vous de cette façon de procéder ?
Merci de me donner votre avis.

Bonsoir
L'enrubannage est un très bon aliment MAIS NE REMPLACERA JAMAIS LE FOIN
IL NE FAUT SURTOUT NE JAMAIS LE METTRE A VOLONTÉ.
Le foin tout comme la paille permettent à l'animal de ruminer
L'enrubannage tout comme l'ensilage ont subit une fermentation qui a "défait" les fibres. Par voie de conséquent, si tes animaux ne ruminent plus, et ben on est très mal.
De plus, l'enrubannage est très très riche et à coup sûr, si tu dépasse une certaine quantité (à voir avec les spécialistes mais du genre 200 g par jour) tes moutons partiront direct en acidose et là c'est le drame.
Mieux vaut trouver de la paille ou du foin même de qualité moyenne et y mettre de la mélasse si tu as vraiment peur que tes protégers n'en veulent pas.

Tout dépend énormément de la qualité de l'enrubanné. Si c'est juste du foin un peu humide qui a reçu une couche de plastique pour sauver la récolte avant un orage d'été, ça n'a pas d'autre valeur que le foin qu'on en aurait fait si le temps l'avait permis.

Sachant que faire une transition sur une semaine c'est bien mais que ça signifie que c'est sur plusieurs bottes d'enrubanné: Lorsque la botte d'enrubannée est ouverte il faut la distribuer et la faire consommer dans les 24-48 h maximum. Elle commence à chauffer dès qu'on perce le plastique. Et quand le fourrage est chaud.... chaud devant!


Vu ce que tu donnes par ailleurs, il n'y a même pas besoin de chercher la complication; quand tu auras fini ton stock de foin (j'en garderais tout de même un peu sous le coude au cas ou, pour des cas graves ou particulier) , ben tu arrêtes et tu continues tout pareil avec le reste sans rien changer. Tes biques mangeront plus de paille et fini. Sur qu'elles vont râler, mais là c'est à toi d'affirmer qui c'est qui commande à la baraque.

Bonjour, je me pose une question a savoir si il serai possible de valoriser du brf de frene par exemple en fourrage en l'enrubannant parceque en tas on a rapidement d'infame mycelium qui se developpent ce doit donc etre compliqué a secher.

A bucheron
Ok pour la durée de conservation de l'erubannage
Parcontre u foin humide enrubanné aura forcement une qualité différente qu'un foin qui a pris l'eau
La fermentation aura fait son travail et les valeurs forcements modifiées
Pour le brf valorisé en aliment, je ne sais pas
Pas de connaissances dans ce domaine
Pas de recul et jamais lu d'articles scientifiques à ce sujet
Mais intéressant à étudier

Je n'ai pas parlé d'un foin qui a pris l'eau mais d'enrubanner avant qu'il ne prenne la pluie un foin à qui il manque juste un peu de soleil pour etre stabilisé totalement. Grosso modo, je presse aujourd'hui un foin presque sec que j'aurais pressé sec demain si aujourd'hui la pluie n'avait pas menacé. C'est du fourrage qui n'évolue pratiquement pas sous plastique. Et c'est assez fréquent dans les régions ou il faut s'adapter à la météo si tu veux pouvoir avancer dans ta fenaison au cours de la saison.

j'ygod'agneau a écrit:

Bonjour, je me pose une question a savoir si il serai possible de valoriser du brf de frene par exemple en fourrage en l'enrubannant parceque en tas on a rapidement d'infame mycelium qui se developpent ce doit donc etre compliqué a secher.

techniquement c'est surement possible à faire. Economiquement c'est une hérésie totale.

Un exemple de machine qu'il faudrait avoir pour faire ce travail: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Plus simplement, je te renvoie à l'expérience populaire qui faisait couper à nos ancêtres, de façon régulière pour certaines régions, en cas de sècheresse et de manque dans d'autre, les bouts des branches des frênes.
Ca consiste à envoyer un jeune faire le singe et couper les branches en feuilles à environ 1m à 1.5 m du bout et immédiatement après, venir les suspendre dans un endroit ventilé et surtout à l'ombre, par exemple, une grange. Excellent fourrage ovin garanti et économie de vermifuge assurée en vue.

je ne pensais pas de manière industriel, mais mettre dans des futs ou sac en plastique du broyat récupéré sur des chantiers d'élagage, ou pourquoi pas en melange avec des tontes de pelouses pour des particuliers qui possèdent quelques moutons.

puis autre, j'ai observé qu'ils bouffaient les branche basse de cedre, et lu que les aiguilles de cedre pouvaient etre utilisé comme fourrage, pour le coup du broyat de bout de branche de cedre ça ressemble plus a un tas d'aiguilles qu'a du copeaux.

j'ygod'agneau a écrit:

je ne pensais pas de manière industriel, mais mettre dans des futs ou sac en plastique du broyat récupéré sur des chantiers d'élagage, ou pourquoi pas en melange avec des tontes de pelouses pour des particuliers qui possèdent quelques moutons.

C'est très dangereux. Tu n'arriveras jamais à compresser suffisamment ton fourrage pour chasser tout l'air entre les particules, ce qui va entrainer une mauvaise acidification de la masse. La compétition entre les microorganismes de conservation et ceux de la pourriture ne se fera pas en faveur des premiers.

Pour ma part, dépose ton brf frais au sol et laisses tes animaux fouiller dedans. Ils adorent, ils y mangent ce qui les intéresse et quand ce n'est plus considéré comme comestible, ils se couchent dessus tandis que les vers de terre commencent à incorporer le dessous au sol.

bucheron a écrit:

Plus simplement, je te renvoie à l'expérience populaire qui faisait couper à nos ancêtres, de façon régulière pour certaines régions, en cas de sècheresse et de manque dans d'autre, les bouts des branches des frênes.
Ca consiste à envoyer un jeune faire le singe et couper les branches en feuilles à environ 1m à 1.5 m du bout et immédiatement après, venir les suspendre dans un endroit ventilé et surtout à l'ombre, par exemple, une grange. Excellent fourrage ovin garanti et économie de vermifuge assurée en vue.

ah tiens je ne savais pas ! Mais j'avais remarqué que les brebis et les chèvres adorent le feuillage et les rameaux de frêne, les chèvres prélèvent les feuilles délicatement du bout des lèvres our les déguster !
Bon je ne sais pas si je vais trouver un jeune singe ;-), je testerai à l'ébrancheur ;-)