Votre description du programme HAARP, que je ne connaissais pas, m'a intrigué. Sur le web, il y a des connexions avec la Belgique (dont le contexte m'est familier, étant Belge) : une députée des verts flamands, Magda Alvoet, figure courageuse qui ne s'en laissait pas conter, et le GRIP, organisme sérieux de recherche.
Voici les sources consultées:
https://fr.wikipedia.org/wiki/High_frequency_active_auroral_research_program
https://www.conspiracywatch.info/haarp-ce-qu-il-faut-savoir-avant-de-se-mettre-a-fantasmer_a634.html : parcouru en diagonale, dont j'ai vérifié certaines affirmations;
https://www.europarl.europa.eu/press/sdp/backg/en/1998/b980209.htm
https://haarp.gi.alaska.edu/ site de l'université de l'Alaska
Le document du GRIP est toujours téléchargeable ici: https://grip.org/la-convention-enmod-et-le-programme-haarp-enjeux-et-portee/
Je retiens de ces articles que le caractère militaire du projet HAARP initial posait question et que les controverses et les campagnes semblent bien avoir porté leurs fruits puisque l'armée américaine s'est retirée du projet, projet actuellement géré depuis 2015 dans une optique scientifique par l'université de l'Alaska. Cela n'exclut pas une certaine vigilance puisque certaines recherches scientifiques peuvent avoir des répercussions imprévues, mais certainement pas à l'échelle que vous évoquez dans votre article.
En effet, ce que vous affirmez dans votre article - en gros: tout est de la faute de HAARP - est en contradiction avec ces infos, et même avec la vidéo dont vous mettez le lien dans l'article.
Si les causes du changement climatique peuvent être multiples, il me paraît évident que le mode de consommation de près de 8 milliards de personnes, contribue à dérégler notre environnement, d'autant plus qu'on ne voit pas beaucoup de signes de remise en question réelle du modèle de consommation, du désir de satisfaction effrénée de nos besoins et de nos caprices.
C'est évidemment plus difficile à accepter que l'on doive chacun d'entre nous faire un effort pour contribuer à atténuer ce problème. Il est plus confortable de reporter "la faute" sur une cause complètement externe.
Pour illustrer cette réaction, terriblement humaine, voici le compte-rendu approximatif d'un échange que j'ai eu, il y a déjà quelques années, avec un voisin, au moment où un avion passe, assez bas, au-dessus de nous:
Lui: "Qu'il vole bas! Un avion, c'est terriblement polluant!"
Réponse: "C'est vrai, et c'est une forme de pollution en augmentation rapide. Mais actuellement, la voiture reste encore largement dominante dans les rejets du transport. Nous polluons tous à chaque utilisation de nos véhicules. Donc, réfléchissons à deux fois avant de faire un déplacement motorisé."
Interloqué, il tourne son regard vers la voiture d'un autre voisin: "Il a une plus grosse voiture que la mienne; lui, il pollue!"...
Sachez aussi que les arguments non démontrés, et leur répétition, contribuent à obscurcir le débat, à masquer les informations pertinentes, ce qui fait le jeu justement de ceux que l'on prétend combattre. J'ai pu le constater dans un dossier auquel j'ai été associé il y a de nombreuses années, la problématique de certains éleveurs wallons dont l'élevage périclitait du fait de la présence de lignes à haute tension. Les liens de cause à effet pouvaient être établis à partir d'éléments scientifiques connus. Invoquer des phénomènes extra-scientifiques, qui échappaient aux connaissances du moment, brouillait les pistes par rapport à des causes plus évidentes que le transporteur d'électricité refusait de prendre en compte. Ce "brouillard" faisait son jeu consistant à refuser d'indemniser les exploitants impactés.