Relation avec vos moutons

La question peut vous sembler un peu bizarre, mais quel(s) relation(s) avez vous avec vos moutons? Est ce qu'ils arrivent en courant des qu'ils vous voient ou est ce qu'ils vous fuient? Ils se laissent toucher, carresser? Ont t'il une confiance aveugle en vous? Pouvez vous les approcher et les carresser quand ils sont couché au sol?

Chez moi, si tu as quelque chose a manger, aucun probleme pour les faire venir. Elles arrivent au triple galop. Si tu n'a rien, elle vienne quand meme te renifler la main pour s'assurer qu'il y a rien. Coton se laisse toucher presque partout et ADOOOORE se faire gratter sous la tete, derriere les oreilles, sur le coup et entre les anterieur. Pour Soie, elle n'a pas peur de moi je pense car elle me saute dessus quand j'ai quelque chose a manger mais pas question que je la touche. Si j'avance ma main vers elle, elle fait un ecart mais des que je l'eloigne, elle revient a la charge.
Est ce que c'est deja une grande marque de confiance chez un mouton de se laisser gratter?   

Objectif: personne ne doit bouger quand je traverse (sans lumière évidemment) un lot la nuit pour aller tirer un agneau...   

En fin d'agnelage, j'y arrive à peu près mais il faut un temps certain pour que les agnelles comprennent et ne trouve plus rigolo    de fuser à fond la gamelle pour faire lever tout le monde. Bon, faut comprendre, c'est ça le caractère Berry    et c'est ce qui fait aussi le charme du troupeau, ça évite la monotonie.

Arf, moi, j'ai des moutons assez proches de l'Homme.

J'ai un bélier sur lequel je peux mettre les enfants (quelques secondes, il est libre de partir s'il en a envie), qui vient poser sa tête sur mon épaule quand je suis assise dans l'herbe et qu'il veut des caresses. Un autre qui vient chercher des gratouilles très facilement aussi. Pourtant, ces deux-là au moins, je ne les ai pas élevés au bib !

Au final, je me dis à l'instant que ces béliers sont même plus proches que les agnelles devenues brebis que j'ai élévées au bib...

Un sujet pour moiiiii !!!!   


Chez moi, et parce que je les ai dressées pour ça, elles sont pot de colle avec une confiance aveugle, car je suis souvent seule pour la contention de mes bêtes et j'ai beau être " enrobée ", avoir 90 kg qui ne bougent pas quand on s'approche, c'est juste le rêve. Ça c'est pour le coté pragmatique ^^

Pour mon coté fleur bleue hypersensible, même si mon hobbie d'orphelinat pour agneaux me réserve sont lot de malheurs, j'aime mes bêtes comme un membre de la famille. Elles ont une place particulière, je leur voue mon temps, mais aussi tout le respect qu'on doit a un être vivant et les savoirs malades ou pas dans leur confort, me touche profondément .....  


Mes boulettes je les      

Nos deux béliers de Soäy sont tendres, et sauvages en même temps. L'un est dominant, l'autre a du répondant, ils aiment nous voir et c'est réciproque.
La relation que nous entretenons avec eux est simple, ce sont des compagnons et nous leur offrons le max de nos possibilités.
Bien sur il y a des barrières, il n'y a pas de femelles, ils ont des piercings.
Nous considérons cela comme une variable, essentielle à leur et notre sécurité.
Le rapport quotidien : nourriture, jeu, gratouilles, dépilage, montrer le bâton quand l' agression se profile, éviter de s'absenter plus de 24 heures car ils nous le rendent volontiers.
Quand ils nous voient ils accourent le plus souvent..Une fois, cependant, ils sont restés de bois, serait-ce à cause de cette belle laitue vireuse rabotée quelques instants avant ?
Nos animaux sont nos amis, un bien précieux, un cadeau de la vie

Ma petite troupe de RAVAS,(6 brebis, 6 agneaux et un belier) est assez distante, seul JEFF le bélier recherche le contact humain. Il faut d'ailleurs se méfier, il n'est pas agressif mais n'ayant pas conscience de sa force il peut faire mal. Il pèse environ 90 kilos. Il adore les caresses et se laisse manipuler très facilement. Pour voir accourir ce petit monde il suffit de siffler, ils arrivent à toute allure pour croquer la récompense (du pain très sec).
Plus ils sont éloignés mieux ça fonctionne, le mieux étant qu'ils ne me voient pas lorsque je les siffle.
Voici le JEFF
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Bon  moi quand j'ai eu les miens je n'y connaissais rien et je les ai eu un peu grands déjà et plutôt du genre sauvage. Comme je le suis aussi nous avons donc progressé ensemble lentement, très lentement.

Aujourd'hui , pour moi la relation est en parfait équilibre. Ils vivent toute l'année dehors, ils se sentent je pense libres et assez autonomes et me considèrent (ainsi que mon mari) comme protectrice avant tout
.
Quand je les appelle ça peut mettre un peu de temps avant qu'ils n'arrivent si c'est l'heure de la sieste ou au contraire du remplissage de panse.
Comme ce ne sont pas des moutons qu'on peut pousser, si je veux vraiment les faire rentrer exceptionnellement en bergerie, je dois descendre au pré, passer un petit moment avec eux puis me diriger là où je veux aller. Alors ils suivent bien volontiers.

En fait toute la relation s'est construite sans conditionnement ni  appât (genre grain ou autre, je ne connaissais pas le truc au début )mais surtout comme une relation basée sur une confiance qui s'est approfondie doucement mais très sûrement au fur et à mesure que nous avons appris à nous connaitre.

Elle est aussi différente et particulière avec chacun.
Tendre et délicate avec la farouche Anipatchen, avec Ayla  l'espiègle bélier -manqué c'est parfois de bonnes parties de rigolade .
Avec l'ours Bobolino c'est extrêmement charnel, il me colle, me rote amoureusement à la figure en finissant par se vautrer de tout son poids sur mes jambes pour ruminer.
Et avec Moïse là ça sort des normes explicables, allez j'ose le dire, nous sommes profondément en communion et amis.
Nous nous comprenons et je peux compter sur lui pour la sécurité de tout le monde.

Voilà ça n'empêche pas qu'ils vivent leur vie de mouton et moi la mienne, sans chichi ni collage affectif artificiel.

Concernant le niveau de ce que je peux faire avec eux, je crois que le temps et la confiance ont fait qu'ils ont réussi à vaincre leur réflexes instinctifs de fuite ou d'écart dès qu'on les touche et ils se laissent allègrement tripoter, voire triturer ou masser..

Récemment ils ont découvert que l'homme descend du singe et que j'étais experte en arrachage de tiques. Du coup ça fait la queue et ça se bouscule à ma droite (je suis droitière) comme des tortues marines ou des mérous à une station de poissons nettoyeurs

Quelques photos parlantes à partir de cette page là:
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Je trouve juste qu'elles sont tres pot de colle et pas farouchent du tout pour venir d'un eleveur a qui il ne serait jamais venu a l'idée de sosialiser un mouton. Chez lui, elles passent l'hiver a l'interieur, il va juste les voir pour les nourrire, les tondre et les surveiller au moment de l'agnelage, apres c'est dehors au pré, on n'en parle plus jusqu'a l'automne où il faut trier ce qui va a l'abatoir et celle qui auront des agneaux pour l'année prochaine.
En plus, ca fait seulement deux mois qu'elle sont ici.
Je suis allée dans le pré de cet éleveur, il y avait une soixantaine de moutons et ils sont tous parti au triple galop si ont était plus pres que 20 m. Chez moi, c'est le contraire.
Mais en meme temps, je crois que nos relations sont plutot basé sur les friandises... 

Bonjour Minx,

Je pense qu'on a tous des relations différentes avec nos moumouttes... Moi je fais parti de ceux/celles qui ne les comparent pas vraiment comme des animaux proprement dits   

J'ai toujours eu des relations un peu spéciales avec les animaux (chats, chiens, etc...). Quand mon ami m'a offert l'an passé mon premier troupeau de DORSET DOWN on m'avait dit que les moutons c'était bête comme leurs pattes et que j'allais vite m'en lasser     J'avoue que mon premier contact avec les Rouges/charolais n'avait pas été super et plutôt conflituel dès le départ   

Avec mes DORSET, mes loupiots c'est différent. A part avec une (Myrtille) qui restera, je pense, la plus sauvage du troupeau. Avec les autres, tout se passe bien...

Avec Mon Indiana, Ma Peureuse et ma Gourmande j'avais une relation basée sur les câlins (bisous sur le museau, gratouilles sur le dos, etc...) et il avait ce regard si affectueux, différent des autres quand il me voyait arriver... A chaque fois que l'un de mes moutons me quittent, un nouveau prend le relais...

A la mort d'Indiana, j'ai voulu prendre un peu de recul avec le reste du troupeau. Quand au bout de 3 jours, je suis revenue vers eux, Réglisse est tout de suite venue en courant... Mon Capitaine aussi. Maintenant c'est Tagada une nouvelle agnelle achetée il y a une semaine, qui se rapproche de moi...

Isis quant à elle, depuis qu'elle a eu son petit, elle est devenue plus distante mais toujours la première arrivée quand il s'agit de ration...

Ils sont tous différents mais je les aime ainsi... Il faut de tout pour faire un monde de MOUTONS...   

Pour l'histoire de Bar'Quête et ma pomme, c'est encore différent de ce qui a été décrit.
Bar'Quête n'était pas vraiment prévue dans ma vie.
Mais zou, il y a eu un agneau à gagner à la fête d'un village il y a plus de deux ans.
La voici chez nous, Bar'Quête, 6 mois, sauvage.

Aussitôt débarquée chez moi, j'ai vu son regard. Nous étions tous autour d'elle à la scruter, et elle en faisait autant, elle nous individualisait.
Ce regard comparable à l'homme seul.
Cette analyse dans le détail des situations, des visages, des expressions.
Elle ne calculait pas réellement comment nous échapper, mais quelle menace nous représentions. Elle essayait de nous lire, de nous déchiffrer. Comme les prémices d'un espoir de communication non verbale.
Wow, quel choc!

Moi qui avait eu maints animaux sauvages ou traumatisés entre les mains, je n'avais jamais vu une telle maitrise de la situation. Si jeune, si sauvage, mais déjà chez elle, comme une évidence, à quelques détails près (des réglages on va dire).

Elle s'est retrouvée en box.
Là, oui, elle a eu peur, de cet enfermement, de cette proximité.
Du temps assis dans son box, des approches lentes, des caresses sur les jambes...
Elle a su reconnaitre les trois personnes la nourrissant en moins d'une semaine. Elle nous connait toujours d'ailleurs et accepte de partir en promenade uniquement avec l'un de nous trois.

Elle vit dans nos jambes, elle vit parfois à plus de 100m de nous avec sa brebis de poche de compagnie (et le mouton, nain aussi, que celle-ci nous a pondu après son achat). Toujours à portée de voix. Toujours prête à venir à l'appel.
Elle est membre de la famille, elle est là, au même titre que mon cheval, mon chien; elle est une des pierres maitresse de ma vie actuelle.
Elle est... bah, pas autant que Fanny l'a été pour sa proprio, certes, mais elle est vraiment mon alter ego ovin. Je sens sa présence, son regard, ses pensées, son humour de chiottes, sa bienveillance...

J'attends d'elle, en échange de sa liberté de jour, et de ce qu'on lui offre, un minimum de facilité dans mon quotidien (donc son retour sans tarder quand je l'appelle), un respect pour les personnes et animaux du club (et, grrrr, ma haie!), et un minimum de patience quand je n'ai même pas le temps, parfois, de lui ouvrir la porte (donc pas de bêlement) au plus tôt.

Et le reste, c'est pour le fun, quelques jeux de réflexion ou d'adresse...
J'attends d'elle qu'elle montre aux personnes qu'elle croise qu'un mouton, ça n'est pas qu'un gigot sous cellophane.
Qu'elle éveille les gens au respect et à la vie, qu'elle émerveille par sa prestance et son obéissance, par son intelligence.
Bon, ça, c'est souvent raté, car elle a une peur panique des gosses. Ca craint, dans un poney-club!
  
M'enfin, d'une certaine façon, c'est son chemin à elle, que de vivre dans ce club...

Par exemple, en balade, il se passe plus de 10% de la balade où j'ai une brebis scotchée au jean:

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Bon, sinon, c'est pas confort quand elle est très laineuse, car si elle décide de partir un peu fort, elle m'emmène un peu avec...