Vive les moutons

Notre petite famille vient de s'agrandir suite à un puis deux et trois sauvetages de petits agneaux en détresse.
Je cherche depuis longtemps de l'aide et voilà que je découvre ce forum.
J'espère que vous pourrez m'aider car je suis plus au clair avec le monde de l'humain. Je vous en remercie d'avance.
Je ne connais rien au forum.
Ma fille a une passion, les moutons ! elle a sauvé un bélier de l'exécution cet été et depuis elle se ressource auprès de lui et du petit troupeau.
Seulement le temps de l'agnelage est arrivé et voilà, une petit rejetée par sa mère au bout d'une semaine, puis la mère d'un autre qui meurt subitement au bout de 3 semaines, puis une double naissance qui se déroule mal..
Je passe l'histoire est très longue, ils vont tous bien, mais j'ai un million de questions sans réponses et après les avoir sauvé j'ai peur de les laisser dans les champs ou au jardin, car il y a trop d'espèces végétales toxiques ! le laurier tin, les piracanthas, le seneçon, le laurier rose ...l'euphorbe.
Aidez- moi à y voir plus clair. SVP

Bienvenue à toi et toutes tes questions .
Nous ferons de notre mieux pour y répondre .

Il y a la rubrique santé qui peut déjà apporter beaucoup de réponses .

On peut commencer par le début déjà . Comment sont-ils installés pour le moment? Ils ont un abri? Ils sont combien en tout? Combien de surface? Quelle alimentation ?

Bonjour, comme je le disais hier, mon voisin a des moutons, à ce jour nous en sommes à 11 avec les petits derniers, dont 1 bélier " BIBOU" le protégé de ma fille, un an à peu près, un mâle de six mois ou 8 et un autre de 2 mois que je nourris au biberon depuis que sa mère est morte.
4 brebis adultes et les 4 petites agnèles de 2, 1 mois et la petite qui a 15 jours.
Mon voisin a de l'espace mais il n'y a pas grand chose à manger, je lui laisse une terre pour semer de la luzerne mais la gestion est compliquée!
Bref, nous donnons le biberon à trois agneaux, les deux de 2 mois et une petite qui a un mois, j'aime autant vous dire que nous sommes épuisés depuis le 23 décembre que nous nous sommes transformés en bergers !
Nous vivons à la campagne, et nous avons un peu de terre 1ha, donc nous nous sommes dit, puisque nous avons nos petites brebis nous allons les adopter et en profiter pour faire de l'éco-pâturage.
Nous avons commencer à aménager un petit coin de 6m² dans une serre et cloturé un bout du jardin autour, pour pouvoir les mettre à l'abri la nuit, mais pour l'instant, on attend. les grands de 2 mois sont avec le troupeau de mon voisin toute la journée et la nuit, ils ont un terrain avec des pins et une bergerie pour se mettre à l'abri s'ils le souhaitent, et la petite est avec nous dans la maison la nuit et retourne au près la journée depuis 8 jours.
Nous avons un peu surfé sur le web pour savoir comment nourrir les brebis au biberon, nous avons un berger qui nous a aidé à sauver la dernière d'une mort certaine, mais maintenant que le petit enclos est fini, la végétation qui s'y trouve m'inquiète et je suis tétanisée à l'idée de les laisser dans les champs également.
Pouvez-vous me dire si les lauriers tin sont dangereux pour mes bb , les piracanthas, les figuiers et laurier sauce ?
Je voudrais sevrer mes brebis de 2 mois, elles sont encore a 400ml matin et soir de lait( OVIBION)?
Merci pour votre aide.

Bonsoir,
je me permets de répondre alors que je viens de plus en plus rarement, parceque dans un cas comme celui ci, on attend une réponse tout de suite.
Alors, le lait, c'est à volonté encore pendant au moins un mois, ça les protège des coccidioses dans le système digestif, l'acidité que ça génère empêche les coccidies de se développer exagérément, et ça leur évite de devoir chercher à se nourrir dans les végétaux à disposition sans vraiment savoir faire un peu de tri.
Ensuite, quand la végétation recommencera doucement, il faudra commencer à diminuer les quantités, puis un jour passer à un seul biberon par jour, matin ou soir, peu importe, puis continuer à diminuer la quantité du seul biberon restant, et enfin arrêter complètement.
Pour les plantes toxiques, ils commencent d'eux mêmes à toucher du bout des lèvres tout ce qui se trouve autour d'eux, ce n'est pas parcequ'ils n'ont pas de mère qu'ils sont davantage en danger, ils sont autant face aux plantes toxiques qu'avec une mère à côté d'eux, nous avons tous des plantes toxiques dans nos parcelles et ça ne pose pas de problème, il faut juste qu'il y ait en abondance autre chose à grignoter.

Je continue.
Attention à ne pas comparer les agneaux avec des chiots, ça ne se sèvre pas du tout à l'âge de 2 mois, personnellement, je ne vends aucun agneau avant l'âge de 3 mois et c'est un peu limite.
Ensuite, si l'herbe nouvelle est de retour, tout ira bien, ils préfèreront cette verdure juteuse aux autres plantes.
Les plantes citées ne sont pas toxiques.

Coucou Marguerite merci d'être passée , moi je n'y connais pas grand chose en agneau

Concernant les plantes toxiques, Giraud, nous avons déjà parlé de certaines d'entre elles . Tu peux cliquer sur le bouton  recherche en haut sous l'image : ça donne ça par exemple : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je ne connais pas toutes celles citées mais le laurier rose est toxique et le sénéçon aussi. La méthode de Marguerite me parait être la meilleure en comptant aussi sur le fait que les moutons sont herboristes dans l'âme et qu'ils ont donc une forte capacité d'apprentissage dans le domaine. Une partie de leur science est expérimentale , l'autre peut être acquise grâce aux moutons plus âgés qu'on peut observer et imiter.
Certaines plantes ne sont toxiques qu'à fortes doses et ça ils doivent l'apprendre aussi.

J'imagine qu'ils n'y a pas des millions de sénéçons, donc peut-être simplement l'arracher au passe ?

Un grand merci à vous Marguerite et anipatchen.
Marguerite vous me parlez de lait à volonté, mais je ne suis pas bergère, nous sommes même complètement ignares,donc c'est au biberon que cela se passe et étant très occupés par notre travail( je suis infirmière liberale) nous pensions pouvoir passer rapidement à autre chose de moins compliqué. Nous suivons les recommandations du fabriquant qui nous dit qu'on doit être à moins de 1 litre/jour le lait à partir de la 6eme semaine
Notre seule préoccupation est bien sûr le bien être de ces agnèles "qui ne nous appartiennent pas encore et qui nous coûtent un bras également."
Les VETOS du coin sont spécialisés en chiens et chats donc pas de très grand secour. Nous essayons de faire le mieux possible mais nous voyons tellement d'info sur le net que franchement cela devient une grosse prise de tête. Nous ne voulons pas les vendre,on les adore trop !
Je vais essayé de vadrouiller dans le forum pour trouver des infos et éviter de vous solliciter trop souvent, en fait il me faudrait trouver un stage de formation.
Merci beaucoup pour vos réponses, je vais arracher le Senéçon  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Non non les questions ne dérangent pas, simplement certaines questions ont déja été abordées de façon très interessantes . Les retours d'expérience sont toujours très instructifs .

J'espère que vous ferez de même


Vous aurez compris aussi qu'il faudra aussi leur apprendre à ne pas se goinfrer des autres plantes impossibles à arracher hein . Faire comme avec les petits enfants, des têtes horrifiées en les écartant doucement mais fermement de la plante "mauvaise". Ils doivent avoir le temps d'associer le geste à la plante visée très précisément ( les mères s'interposent par exemple, ou crée une diversion pour les obliger à s'arrêter ). Dans quelle galère vous vous êtes fourrée

Bonsoir,
je ne comprends pas pourquoi vous parlez de tant de boulot et de complication, le biberonnage, c'est prenant parceque ça empêche de partir ou de prendre sa soirée, mais c'est vraiment simple et vite fait.
Il ne faut pas faire ça "au biberon", il faut le faire avec un petit cubi de 3 à 5 litres, il faut trouver un embout de biberon qui s'adapte au pas de vis du cubi, et donner à volonté durant un ou deux jours, après, on comprend combien il en faut exactement pour toute la nichée, et ça boit vite tout ce petit monde, ça se bagarre même pour voler la tétine que l'autre est en train de téter.
Il faut tourner la tétine pour que ça coule vite, voire, agrandir un trou ou encore dévisser un peu, tant pis si on s'en met un peu sur les mains.
On en prend un, on le perche sur une balle de foin le temps qu'il tète pour qu'il ne soit pas enquiquiné par les copains, et ainsi de suite jusqu'au dernier.
Si ça traîne un peu avec un des petits, on lui caresse le derrière comme lorsque la mère va le renifler, ça le stimule pour redémarrer, mais quand il est plein, il est plein, on passe au copain.
Et s'il reste un peu de lait, on le met au frigo, on le réchauffe pour la tétée suivante, non mélangé au cubi, dans un biberon cette fois ci, il est bu en premier, comme ça il ne tourne pas , etc...
On peut aussi préparer tout le lait pour la journée en une seule fois, on le rechauffera quand il faudra l'utiliser.
Il en faut de plus en plus avec la croissance des agneaux, puis ils commencent à brouter petit à petit, alors la consommation de lait commence à baisser, on peut envisager de donner moins, puis de passer à une seule tétée par jour, puis cette tétée baisse aussi, soit qu'on donne volontairement moins, soit que les agneaux préfèrent brouter et puis quand on pense avoir le droit d'en avoir franchement marre, hé bien sans scrupule, on arrête.
La préparation de ce lait, c'est la poudre avec trés peu d'eau trés (trop) chaude, ça dissous bien tous les grumeaux, on filtre dans une passoire, on dissout encore les grumeaux restants avec encore de l'eau trop chaude, et puis on rajoute la quantité d'eau chaude nécessaire dans le cubi et on part au devant de tous ces petits affamés.

N'hésitez pas à poser toutes sortes de questions sur les façons de faire.

Autre chose ; votre fille s'est prise de passion pour un jeune mâle... Trés mauvaise idée si c'est un entier, on ne répètera jamais assez qu'il ne faut JAMAIS, jamais jamais apprivoiser un mâle entier, parcequ'il y a toujours cette épée de Damoclès qui veut que certains béliers, sans raison apparente, deviennent chargeurs et suivant leur taille, trés violents, et dangereux à l'égard des personnes fragiles comme les jeunes enfants. Et quand ils le sont devenus, ils le restent et désespèrent les éleveurs amateurs qui ne savent plus quoi faire de ce monstre.
Je sais que certains sur le forum affirment savoir faire disparaître ce processus quand il apparaît, je ne pense pas que ce soit à la portée d'un éleveur amateur.
Bonne nuit.

PS : un conseil si votre voisin est équipé pour cela, profitez en pour qu'il vous castre à la pince (avec anesthésie locale avant) tous ces petits garçons, ça coûtera moins cher que chez un véto. Vous ne pourrez pas les conserver entiers, c'est absolument certain, commencez à y penser.

marguerite a écrit:

Autre chose ; votre fille s'est prise de passion pour un jeune mâle... Trés mauvaise idée si c'est un entier, on ne répètera jamais assez qu'il ne faut JAMAIS, jamais jamais apprivoiser un mâle entier, parcequ'il y a toujours cette épée de Damoclès qui veut que certains béliers, sans raison apparente, deviennent chargeurs et suivant leur taille, trés violents, et dangereux à l'égard des personnes fragiles comme les jeunes enfants. Et quand ils le sont devenus, ils le restent et désespèrent les éleveurs amateurs qui ne savent plus quoi faire de ce monstre.
Je sais que certains sur le forum affirment savoir faire disparaître ce processus quand il apparaît, je ne pense pas que ce soit à la portée d'un éleveur amateur.
Bonne nuit.
PS : un conseil si votre voisin est équipé pour cela, profitez en pour qu'il vous castre à la pince (avec anesthésie locale avant) tous ces petits garçons, ça coûtera moins cher que chez un véto. Vous ne pourrez pas les conserver entiers, c'est absolument certain, commencez à y penser.

Je mettrai un peu de nuance dans ces affirmations, et je trouve que l'utilisation du mot "monstre" est vraiment très très excessive.

Ici, mon Lulu, qui entre l’âge de 8 à 10 mois chargeait régulièrement, était devenu très caractériel et je ne pouvais plus lui tourner le dos sans crainte d’une charge…. APRES CASTRATION (aux pinces - et si vous optez pour cette option -  il faut que ce soit impérativement AVEC anesthésie ET antidouleurs - avec le risque que les canaux ne soient complètement écrasés et qu’il soit encore fertile après... Je conseillerai vivement plutôt l’extraction des testicules en clinique vétérinaire, sous anesthésie et tous les soins attentifs qui vont avec – mais ce n’est pas le même coût, je suis bien d'accord…) est (re)devenu comme avant son âge de 8 mois : extrêmement affectueux, doux et gentil.

Bonjour,
tout à fait d'accord avec BackInGre quand on se décide rapidement pour la castration durant leur jeune âge,
mais il arrive que l'éleveur s'imagine que ce n'est que passager, qu'en étant encore plus gentil, il va comprendre, alors il tarde,
ou bien, question de solidarité masculine, il refuse l'idée de la castration,
ou bien encore, le bélier n'a changé de caractère que tardivement, etc...
enfin, bref, les hormones sont bien ancrées dans le corps du bestiau ,
il peut y avoir toutes sortes d'explications,
mais une chose est certaine, parfois, le bélier chargeur est carrément dangereux, obsessionnel,
toujours pénible,
et pour un éleveur amateur, il peut donner l'image d'un monstre impossible à gérer.
pas question de l'isoler dans un enclos à part, il casse tout,
plus question de le garder, pas question de chercher à le donner, pas question d'en faire un méchoui ou du pâté,
ne reste plus, après quelques nuits cauchemardesques, qu'à trouver celui qui voudra bien l'emporter pour le tuer et s'en débarrasser lamentablement.

Parfois ce même animal reste une vraie peluche toute sa vie,
c'est vraiment quitte ou double avec les béliers,
d'où l'idée qu'il ne faut JAMAIS, jamais jamais, apprivoiser un agneau entier.

En résumé, il faut penser sur le long terme et ne pas s'amuser à prendre le risque de devoir un jour le rejetter, c'est plus sympa pour lui.
De toute façon, les humains ont envie de papouiller leurs moutons, qui, eux, se foutent pas mal de ces humains parfois un peu trop collants, leur bonheur se cantonne essentiellement dans la compagnie d'autres moutons ; après, il y a juste une histoire de nourriture et d'espace.