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Le forum de tous les moutons
Depuis 2009, site d'échange d'informations et de partage d'expériences, entre amateurs, bergers ou éleveurs, de toutes races ovines. Il permet par l'interaction des participants, d'améliorer ses connaissances, en contribuant au bien-être des animaux.
Après l’Amérique latine, une nouvelle enquête dénonce les maltraitances subies par des milliers de femelles gestantes dans l’île nordique, saignées afin de fournir des hormones aux élevages français. Un business très lucratif.
On pensait ne plus revoir de telles images. On se trompait. Les «fermes à sang» existent toujours et provoquent encore la souffrance de milliers de juments. Ce scandale avait été dévoilé en 2017 par AWF et TSB. Ces ONG, respectivement allemande et suisse, révélaient que des chevaux semi-sauvages étaient saignés, dans des conditions indignes, en Amérique latine. Les juments sécrètent en effet, entre le deuxième et le quatrième mois de leur gestation, une hormone spécifique très utile à l’industrie vétérinaire. Appelée eCG (gonadotrophine chorionique équine), cette hormone entre dans la composition de produits utilisés dans la plupart des élevages industriels français (chèvres, brebis, truies, vaches…). Objectif : synchroniser les chaleurs des femelles et donc grouper les naissances, parvenir ainsi à une production mieux organisée donc plus rentable. De tels produits sont interdits dans les élevages bio.
Les sinistres images sur les conditions d’élevage et de prélèvements sanguins dans ces fermes, relayées en France par l’association Welfarm, avaient provoqué un malaise dans la communauté vétérinaire. Les deux principaux industriels commercialisant des produits à base d’eCG s’étaient détournés de leurs fournisseurs d’Argentine et d’Uruguay, optant pour l’Islande : cette île compte en effet une centaine de «fermes à sang», un business très lucratif exploitant plus de 5 000 juments. C’est là que les images diffusées aujourd’hui par Welfarm ont été tournées, à l’été 2019 puis en septembre 2021. «Elles reçoivent des coups de bâton ou de fouet»
«En Amérique latine, les juments sont avortées deux fois par an lorsqu’elles ne secrètent plus d’eCG et que leur sang n’est plus intéressant pour les industriels, raconte Sabrina Gurtner, directrice de projet à AWF et TSB. En Islande, les poulains sont conservés pour être envoyés à la boucherie. Là-bas, les juments sont saignées, alors qu’elles attendent un petit et qu’en plus, elles en allaitent un autre. On leur extrait cinq litres de sang par semaine, soit environ 15 % de leur volume sanguin. C’est beaucoup trop pour leur corps.» Allaitantes, gestantes, saignées, les juments seraient aussi maltraitées : «Elles reçoivent des coups de bâton ou de fouet pour les pousser à entrer dans les box de contention où elles vont être prélevées, détaille Adrienne Bonnet, responsable du pôle Campagnes, plaidoyer et juridique de Welfarm. Tandis qu’elles tentent désespérément de se dégager, les juments sont attachées par la tête et une canule d’un demi-centimètre de large est insérée dans leur veine jugulaire. Cette opération est répétée chaque semaine, deux à trois mois par an. Les juments ressortent des box tremblantes et affaiblies, extrêmement stressées. Tout cela est d’une grande violence.»
Selon nos informations, c’est bien en Islande que Ceva Santé animale, premier laboratoire vétérinaire français (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019) achète de l’eCG. Sollicité par Libération, Ceva admet prudemment se fournir «dans l’Espace économique européen où les réglementations en matière de bien-être animal sont particulièrement strictes et placées sous la supervision étroite des autorités vétérinaires». L’autre poids lourd du secteur, le laboratoire MSD Santé animale-Intervet, fait quant à lui savoir qu’il prend «très au sérieux les questions relatives au bien-être des animaux» et que d’éventuels dysfonctionnements donneront lieu à des «mesures correctives appropriées».
Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat de l’industrie du médicament et diagnostic vétérinaire, lequel compte Ceva et MSD parmi ses membres, manifeste sa désapprobation face à toute maltraitance et rappelle que «les conditions de prélèvement doivent se faire dans le cadre d’un protocole vétérinaire respectueux du bien-être animal, ce qui n’est manifestement pas le cas». Même exaspération chez Loïc Dombreval, député (LREM) et vétérinaire : «Il faut enfin mettre les laboratoires devant leurs responsabilités, mais aussi accélérer la recherche pour trouver des alternatives à cette hormone.» «Des produits très rentables pour les industriels»
Justement, Massimiliano Beltramo, directeur de recherche à l’Inrae et spécialiste de la reproduction des animaux d’élevage, travaille sur une alternative. «Nous avons mis au point une molécule synthétique, la C6-kisspeptine, qui donne des résultats encourageants bien qu’encore un peu moins efficaces que l’eCG, pour un coût à peu près équivalent, explique-t-il. Jusqu’ici, ces recherches ont été menées par notre laboratoire, donc sur des fonds publics. Pour compléter ces travaux et mettre au point des produits vétérinaires qui permettraient de se passer de l’eCG d’ici quelques années, un acteur privé doit prendre le relai.»
Qu’attendent donc les labos pour se lancer dans cette voie ? «Les produits à base d’eCG sont bien installés dans les pratiques d’élevage et très rentables pour les industriels, répond un autre chercheur en reproduction animale, qui préfère rester discret. Développer une alternative coûterait très cher aux labos, à savoir plusieurs millions pour l’obtention d’une mise sur le marché. Ils ne se tourneront vers cette solution que s’ils y sont contraints, autrement dit si l’eCG est interdite en Europe.» Welfarm demande que soient interdites de toute urgence les importations ainsi que la production d’eCG au sein de l’Union. Une résolution du Parlement européen a été adoptée en ce sens en octobre. Reste à savoir si la Commission va ou non s’emparer du sujet.
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mairesse annie Fidèle au troupeau
Pyrénées-Atlantiques Mère au foyer/passion animaux ferme Humeur : Optimiste
Après son passage au Sénat, nouveau décryptage de la proposition de loi de lutte contre la maltraitance animale / Chaire bien-être animal / 12 octobre 2021
Interdiction de la castration à vif des porcelets : un arrêté et une instruction technique pour accompagner sa mise en œuvre / Centre National de référence pour le bien-être animal / 19 novembre 2021
Ca bouge dans le bon sens ,aussi grace à la pétition ci-dessus "stop aux cages" postée le 16 septembre dernier !
Oeufs de poules hors-cage : les grandes entreprises s'engagent ! / CIWF / 16 novembre 2021 : https://www.ciwf.fr/presse/communiques/2021/11/eggtrack2021?utm_campaign=egglayinghens&utm_source=email-enews&utm_medium=email
Assurons un avenir meilleur aux animaux d'élevage !
--> Participez, sans plus attendre, à la consultation publique, pour renforcer la réglementation européenne sur le "Bien-être animal" qui est en cours de révision actuellement. A remplir d'ici vendredi 21 janvier !
Dernière édition par BackInGre le Sam 29 Oct 2022 - 9:25, édité 1 fois
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BackInGre administrateur
Pré-Alpes Mes Fauves Humeur : Optimiste
Sujet: Re: Maltraitance d'animaux :o( Sam 29 Oct 2022 - 9:08
Nous devons en effet toujours garder en tête que chacun de nous en choissisant CE que nous achetons et où nous l'achètons, pouvons faire la différence sur le sort de ces animaux... ... et ne pas se fier "aux apparences" : j'ai eu dernièrement une conversation assez mouvementée avec la "petite vendeuse locale de formages de chèvres sur le marché de mon village " qui me maintenait mordicus, que la seule solution de faire du fromage de chèvre était d'enlever les chevreau des mères dès la naissance... à vomir...
A l'attention de tous : Une fois signé, n'oubliez pas de valider votre signature sur l'email reçu dans votre boite e-mail
Dernière édition par BackInGre le Sam 29 Oct 2022 - 9:26, édité 2 fois
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patgen administrateur
Centre Bretagne retraitée Humeur : paisible
Sujet: maltraitance chèvres Sam 29 Oct 2022 - 9:08
[quote="BackInGre"] j'ai eu dernièrement une conversation assez mouvementée avec la "petite vendeuse locale de formages de chèvres sur le marché de mon village " qui me maintenait mordicus, que la seule solution de faire du fromage de chèvre était d'enlever les chevreau des mères dès la naissance... à vomir... [quote]
Ce qui est faux : le chevrier de Priziac (56) fait du fromage de chèvre par ailleurs excellent en ne faisant porter de chevreau qu'une seule fois par chèvre, après il ne s'arrête jamais de traire jusqu'à la mise à la réforme...
anipatchen et BackInGre aiment ce message
BackInGre administrateur
Pré-Alpes Mes Fauves Humeur : Optimiste
Sujet: Re: Maltraitance d'animaux :o( Sam 29 Oct 2022 - 9:22
patgen a écrit:
Ce qui est faux : le chevrier de Priziac (56) fait du fromage de chèvre par ailleurs excellent en ne faisant porter de chevreau qu'une seule fois par chèvre, après il ne s'arrête jamais de traire jusqu'à la mise à la réforme...