Je ne sais pas si c'est du lard ou du mouton, mais voici un article paru récemment dans la presse quotidienne régionale :
Bien Public du 04/06/2012
"Dijon : revenons à nos moutons
Notez cet article :
le 04/06/2012 à 05:00 Vu 520 fois
Olivier Lesage, paysagiste, maître d’œuvre et membre du collectif Fakir, donne sa vision du tram, et plus spécialement des quinze hectares de pelouses le long des rails.
À l’heure où Dijon retrouve son tram, elle voit ses avenues verdir d’environ quinze hectares de pelouses. De quoi nourrir un troupeau et aboutir ainsi à une démarche d’excellence environnementale.
Le pâturage est un mode d’entretien économique et écologique.
Moins de pollution : pas besoin d’électricité ou de carburant ; pas de nuisances sonores des tondeuses, juste quelques clochettes pour musique urbaine ; pas de nécessité d’utiliser d’engrais (pas besoin de faire un dessin…).
Création d’un emploi
La bergerie municipale a également plusieurs atouts : création d’un emploi fixe de berger itinérant qui arborerait la – déjà culte – couleur cassis ; fourniture de fumier pour les espaces verts ou les jardins partagés ; circuit hypercourt avec la fourniture de viande et de fromage “dijonnais AOP” pour les cantines ; fourniture de laine d’isolation pour la rénovation énergétique des bâtiments municipaux, un projet sur le long terme.
Un GPS pour le berger
L’originalité du dispositif, c’est l’avertisseur spécialement conçu pour le tram afin d’écarter le troupeau sur son passage qui est une reconstitution de l’aboiement des fameux “bergers dijonnais”, une race de chien aujourd’hui éteinte.
Loin d’être un retour en arrière, ce mode de gestion sera remis au goût du jour, grâce à des techniques aussi évoluées qu’inattendues : le berger sera équipé d’un GPS et d’un bâton communiquant qui lui permettra d’être suivi depuis le centre d’aiguillage de la bergerie municipale. Toutefois quelques adaptations du Code de la route seront nécessaires.
Priorité est donnée au troupeau. Tout automobiliste qui endommagerait partiellement ou totalement un des membres du troupeau aura pour obligation d’emmener la bête sur le champ.
Une fois par an, une transhumance urbaine conviviale emmènera les moutons jusqu’au nouveau stade où ils participeront, par leur pâturage, à la rénovation d’une pelouse fort éprouvée…"
Je suis assez écolo de nature, et c'est vrai que je vois généralement d'un bon oeil le pâturage comme moyen de gestion des herbacées.
Mais faire brouter des moutons en pleine ville, avec de l'herbe qui pousse mine de rien en bord de route (donc pleine de métaux lourds, de poussières et cie), je ne suis pas sûre que ce soit sain pour les moutons !
Et si les moutons finissent dans l'assiette, bonjour la teneur en polluants !
Et vous lisez comment la phrase : "Tout automobiliste qui endommagerait partiellement ou totalement un des membres du troupeau aura pour obligation d’emmener la bête sur le champ."
Y'a des farceurs qui vont se faire un plaisir de foncer sur les bêtes pour manger du mouton gratos, s'ils sont dans l'obligation d'emmener la bête !