Autour des moutons du Cameroun

Je vous montre aussi le chemin qui mène à la bergerie

Il y a aussi de quoi brouter !! et il a été bien brouté ..

Waou comme c'est beau !!!
Ca va être magnifique ,paradisiaque !

et là, c'était le temps où j'avais des bantams de Pékin qui me mangeaient toutes mes fleurs ..

bel ensemble !!
mais moi qui suis également trés interressée par les jolis jardins , je souffre vraiment d'imaginer trois moutons au milieu de toutes ces plantes en si bonne santé .

Tu sais, ce sont les sangliers qui m'ont appris à relativiser ...... après leur passage, les jardins ont une allure particulière (!) et ils sont venus souvent chez moi. Je trouve que mes moutons n'ont pas fait tant de dégâts que ça. Ils seraient encore en liberté dans la partie "hommes" s'il n'y avait pas les travaux et la volière en construction. L'année prochaine, je les laisserai rentrer de temps en temps, quand je serai là.

anipatchen a écrit:

Waou comme c'est beau !!!
Ca va être magnifique ,paradisiaque !

oui, on croirait un jardin publique, où est cachée l'équipe de jardiniers???

C'est drôle, tout le monde me dit ça , quand ils ne me connaissent pas.
Il y a un et un seul "jardinier", moi ! ça fait 14 années que j'y travaille comme un forçat volontaire et heureux de l'être. Ce n'était qu'une friche comme la forêt d'à côté + une sapinière bien trop dense et atteinte d'une maladie. Il n'y avait aucune vue, ni sur la vallée, ni sur la vigne qui se trouve sous mon terrain:

De grosses ronces partout, une grande surface impénétrable, pas de chemins; seul était tondu un petit pré autour du chalet. Le chalet était "très rustique" sans eau ni électricité. Il faut savoir aussi que le sol est rocheux, calcaire et qu'avant de planter, j'ai du sortir des dizaines de tonnes de belles pierres. J'ai abattu seul environ 150 arbres et sapins pour les débiter, les empiler puis les brûler. Ensuite il s'est agi de traîter les souches pour les faire disparaître ..... J'ai remodelé le terrain au pic et au rateau accompagnés d'une brouette pour évacuer les pierres dont une partie m'a servi à constituer des murs de pierres sèches. A la main, j'ai aménagé des talus convenables pour pouvoir les planter (sur toile). Tous mes temps de loisir et de vacances y sont passés. Ce morceau de colline est mon oeuvre et j'en suis fier. Nous ne sommes que deux sur toute cette colline à avoir fait un tel travail.
Le résultat de 14 années de travail est satisfaisant mais il y a encore à faire. J'ai oublié de rendre hommage aux moutons qui entretiennent goulument la plus grande partie de ce que j'ai défriché. Sans eux, il me serait impossible de tout entretenir.

Aujourd'hui, j'ai une vue sur 50 km mais je l'ai gagné, on peut le dire, à la sueur de mon front.
Cette année, une entreprise a pavé ma terrasse pour pouvoir y installer une volière mais elle était déjà sympathique avant

Autre vue de la terrasse, avant

et tout ça, c'est le fruit de mon seul travail !
Ce n'est qu'une résidence secondaire mais elle me prend tout mon temps de loisir. Pour dire que je n'y ai jamais chômé, j'y ai élevé, en plus, plus de 200 pigeons voyageurs avec tout le travail que ça comporte pour entretenir le pigeonnier et les entraîner pour les courses.
J'ai toujours été quelqu'un qui travaille beaucoup et à 66 ans, j'assume encore mon travail professionnel et ma résidence secondaire qui se trouve à 15 km de chez moi.
bien amicalement

Oh je vois parfaitement bien quel travail tout ça représente !
Moi aussi je suis une passionnée de jardin . Ici j'en suis à ma deuxième année seulement pour la réalisation de mon rêve .Faire de ce terrain autour de la maison un jardin . Les gens l'appelaient "le ravin" connu depuis toujours pour avoir servi de déchetterie sauvage ....
Je fais tout moi même et sans produits chimiques ,alors les ronces ,les genêts ,la balsamine ,la renouée du japon et les débris de tout et n'importe quoi je ne connais que ça .Même le ruisseau avait disparu à notre arrivée enfoui sous des tonnes de vieux grillages ,de barbelés ,de débris de construction ,et ornés de vieux néons ,de batteries de voirures et verres usagés .... Je le nettoie ,le bichonne .et il resplendit maintenant .Toutes sortes d'oiseaux et de petits animaux reviennent y vivre .
Ce qui me frappe souvent c'est de sentir combien la nature d'ici collabore à mon projet ,elle semble ravie de l'idée et même si ça n'est qu'un début c'est déjà vraiment joli et aussi fleuri que possible :je veux faire un jardin où se mêleront les plantes d'ornement chiques et la collection que j'ai commencé de fleurs sauvages (en alsace elles sont quasiment toutes en voie de disparition) .
...Et je voudrais aussi un jour construire un colombier ...

Alors maintenant je sais qui je harcellerai de questions le moment venu !

Sur mon terrain, il y a des orchidées sauvages ... non, je dois dire "il y avait" car depuis un "défonçage" important effectuée par une horde de sangliers, justement dans le coin où il y en avait, je n'en vois plus. J'espère que ça reviendra. Des herbes et fleurs sauvages, il y en a plein partout; elles sont même envahissantes comme la marjolaine et la menthe et les moutons n'aiment pas forcément !! Elles présentent un avantage incontestable: qu'est-ce que ça sent bon quand je passe la débroussailleuse !
Si tu as des questions sur les pigeons voyageurs, j'y répondrai avec plaisir. Je te dis de suite que la question PRIMORDIALE, c'est la sécurité du colombier. Je croyais avoir tout fait dans ce sens mais malheureusement les martres ont été plus futées que je pensais et en une seule nuit, elles avaient fait le carnage (plus un seul survivant) anéantissant d'abord mes sentiments et 10 années d'efforts (c'est beaucoup de travail). C'est une des grandes peines de ma vie. Les pigeons voyageurs étaient complètement apprivoisés, ils me grimpaient dessus quand je rentrais dans le pigeonnier. D'un seul regard, je les reconnaissais (avec l'arbre généalogique de chacun); j'avais mes chouchous, notamment une femelle "Titounette" à qui j'avais sauvé la vie, elle était adorable et aimait passer un temps infini à me faire des papouilles dans les oreilles et dans les cheveux..
Que c'est beau un vol de pigeons voyageurs ! Des athlètes et qui se classaient bien dans les concours !
J'en ai la nostalgie (brulante) mais je ne recommencerai plus, j'en suis incapable sentimentalement.

Comme je comprend .Ce sont des oiseaux extraordinaires ,à la fois toujours sauvages et libres ,puissants rapides et délicats ,sensibles...Et aimants.
La sécurité sera ma priorité j'en avais déjà conscience .La maison est cernée par la forêt et peu des poules de mes voisins survient longtemps .

Il y a aussi énormément de rapaces par ici dont certains pourraient rendre la vie des pigeons ou des colombes vraiment dure ...Ca me fait hésiter et en tout cas je ne commencerai pas avant d'avoir tout envisagé et d'avoir le temps qu'il faut pour m'y consacrer très sérieusement.

Les pigeons, mais les oiseaux en général ont de nombreux prédateurs qui les guettent.
J'aurais pu construire une volière sur la pelouse de la terrasse, mais j'ai été bien trop choqué par ce qui est arrivé à mes pigeons. J'étais totalement incapable d'entrer dans le pigeonnier pendant près de 3 ans et aujourd'hui encore, c'est très difficile. Il faut dire qu'en plus on en passe du temps dans un pigeonnier ! 2 heures par jour en moyenne, pour gratter les fientes, nettoyer, nourrir, abreuver, changer les nids, baguer les jeunes, les inscrire sur le registre, vérifier que les bagues sont bien restées en place mais aussi faire les enlogements pour les concours, mettre en place l'installation électronique, aller aux résultats avec sa boîte électronique, etc.. etc..
On connaît des angoisses à cause des faucons et autres éperviers quand on les lache ou qu'ils ne rentrent pas assez vite des concours. C'est tout un monde, la colombophilie !
Bref, si je prends tant de soins à monter une volière, c'est d'abord pour la sécurité de ses futurs occupants et leur confort. Il y a toute "une usine à gaz" pour l'eau (abreuvement, baignade mais aussi arrosage des plantes et brumisation des plantes et des oiseaux (à l'eau de pluie), pour l'électricité (éclairage, automatisation, chauffage des perchoirs en hiver, antigel de l'eau en hiver) mais aussi pour la sécurité (mise en place d'une clôture électrique contre les chats, fouines et autres ennemis)
La volière est construite sur du dur et aucun animal ne pourra creuser pour pouvoir s'y introduire...
Il faut que j'arrête car c'est encore une grande passion.

Oh ne t'arrête pas surtout ,ca va nous passionner nous aussi de lire l'histoire de ta belle réalisation .
Tu envisage quels oiseaux ?

Il y en aurait encore des choses à dire sur les pigeons : les vaccinations notamment, à faire pour chaque pigeon avec tenue d'un registre, les traîtements antiparasites, les vermifuges, les bains avec des produits spéciaux, les vitamines, les minéraux, les mélanges de graines différents en fonction des ages, des périodes et de l'utilisation des pigeons, mais surtout LE NETTOYAGE.

Pour les oiseaux de la volière en cours, ils existent déjà mais en volières intérieures et c'est toute une collection et là, il me faudrait des heures pour en parler et je me sentirais un peu trop hors sujet. Je laisse ce sujet pour d'autres forums.

passionant effectivement , à lire , et à vivre trés certainement !!! et ton " vrai " métier , c'est quoi ?

Je suis un vieux dirigeant d'une société mais ça n'a pas vraiment d'importance ici. Je mène encore une vie à 150% !

Pour le plaisir, un de mes amis ailés qui a rejoint le paradis des oiseaux malgré tous mes soins et ceux du vétérinaire pour le sauver. Il était souvent en liberté dans mon salon.

Il me faudrait des mois pour vous raconter les animaux que j'ai eus, que j'ai et que j'aurai ..
des pigeons paons

un vol d'un groupe de pigeons voyageurs



ma chatte préférée qui est morte à 24 ans


et tant d'autres ! des poissons d'aquarium au cheval pour la taille,
MAIS REVENONS A NOS MOUTONS ..

Merci beaucoup William .

ah William,les oiseaux....
Moi aussi, j'ai eu cette passion, mais plusieurs circonstances m'ont fait arrêter. Mais je n'ai aucun mal à imaginer ce que vous viviez.

J'ai moi-même eu des pigeons paons, des capucins, des boulants hollandais, tourterelles diamants, à colliers, colombes blanches.

Je pense aussi me refaire un poulailler et pigeonnier, mais par contre, j'ai des états d'âme par rapport à la volière, c'est l'aspect privation de liberté qui me dérange. Si j'étais convaincu du bien être des oiseaux, je craquerais également...

William, j'ai oublié

24 ans de vie partagée avec un chat, c'est vraiment beau, et même si les chats peuvent vivre assez longtemps, un si grand âge, n'est pas si commun. La séparation, n'en a du être que plus pénible...

Mêmes scrupules, mêmes sentiments ..
C'est pourquoi, j'aimais spécialement les pigeons voyageurs : protégés dans leur pigeonnier mais libre tous les jours de voler où ils voulaient et de revenir parcequ'ils aimaient revenir. L'expérience m'a malheureusement démontré que ça n'empêchait pas les drames.
Il y a beaucoup d'oiseaux qui n'ont pas leur place dans une cage et qu'il vaut mieux laisser vivre dans la nature: toutes nos mésanges, nos sitelles, nos rouge gorge, nos rouge queue, nos roitelets, nos chardonnerets et tant d'autres sont mieux dehors en liberté. J'ai plein d'oiseaux sur mon terrain qui est bien exposé et de plus en bordure de forêt. J'ai installé des nichoirs qui sont habités chaque année sans compter les nids installés naturellement. J'ai mes jumelles, mes appeaux pour les admirer et tenter de converser avec eux; J'ai quelques appareils photos et je viens d'acheter un bel engin spécialement pour photographier les oiseaux.
Mais il existe des oiseaux qui sont parfaitement heureux en volière et même en cage. J'en connais un par exemple qui ne lâcherait sa cage pour rien au monde et que les volières n'intéressent pas, c'est ma callopsite. Encore un amour! il m'aime autant que je l'aime, c'est à dire énormément. Tous les jours, quand il entend que je me lève, il me siffle des mélodies adorables, je lui réponds et nous sifflons en duo. Il faut voir le cinéma qu'il me fait et les pauses qu'il prend: un véritable acteur ! Je me lève tous les jours de bonne humeur grâce à lui mais aussi grâce à ma chienne, à mes colombes et à tous les autres qui me font une fête dès que je rentre dans leur pièce.
Je ne pourrais pas vivre sans ma ménagerie et j'ai toujours été comme ça. Je pourrais écrire un livre d'histoires magnifiques avec tous mes animaux (je le ferai sans doute si Dieu m'en laisse le temps quand je serai à la retraite ....)
Ma chatte persane Dyna était un être extraordinaire, elle avait avec moi une relation très forte jusqu'à sa mort, elle a lutté toute une nuit avant de lâcher prise et ce fut l'expression d'un amour incroyablement beau. Il y a toute une histoire entre elle et moi qui continue aujourd'hui encore. Elle a une tombe digne d'elle (que j'appelais l'Impératrice), dans le plus joli coin de mon jardin .. mais personne ne sait et ne pourrait deviner que c'est une tombe.
J'arrête, je suis un vieux fou de la nature et des animaux.

Zézé, juste un petit mot .. parceque je suis en retard .. à propos de liberté,
les moutons aussi en sont privés ! enfermés qu'ils sont dans leur bergerie ou derrière des grillages, quelquefois même électrifiés !! obligés de subir nos papouilles, notre présence pesante, nos gâteries qui les font grossir, les mutilations que nous leur imposons (queues coupées, boucles d'oreille, castration, .. ) et notre odeur désagréable ......
MAIS JE PLAISANTE
Je crois par contre vraiment que les oiseaux nés et élevés en captivité sont eux aussi heureux de vivre à nos côtés si nous leur offrons de bonnes conditions de vie, la possibilité de voler, de se baigner, de s'étendre au soleil mais de pouvoir s'abriter à l'ombre quand ils en ont envie. Certaines espèces d'oiseaux, comme les diamants de Gould repeuplent leurs biotopes d'origine grâce à des oiseaux d'élevage réimplantés.
Tous les animaux domestiques étaient au départ des animaux sauvages. ... oui, tu vas me dire que ..... mais les oiseaux aussi viennent de plus en plus vivre prés des hommes ..... c'est un phénomène observé dans le monde entier.
Un oiseau triste dans son coin est un oiseau malheureux, un oiseau qui vit avec ses congénères, qui chante et qui vous fait la fête ... qui fait des nichées ... qui a un plumage resplendissant est un oiseau heureux MEME EN CAPTIVITE.
Si je ne le pensais pas, je n'aurais aucun oiseau chez moi.
:D

William , tu viens de répondre à une réflexion que je n'osais pas écrire au sujet de ta volière .
et , si tu es marié , quel est le rôle de ta femme dans tout cela ?