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 Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal

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anipatchen
alezan
bucheron
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Val412
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Val412
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MessageSujet: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyVen 23 Mar 2018 - 12:39

Bonjour en fesant des recherches sur le net  je suis tomber sur ceci
http://www.patrimoinedumorvan.org/activite-humaine/usage-du-vegetal/les-soins-veterinaires
Qui propose des recettes des anciens  avec des plantes assez courante  pour soigner le bétail .
Je n en ai tester aucune donc d un point de vue efficacité je ne saurais vous dire ce que ça peut donner .
Je vais tenter d en mettre certaine en pratique en cas de besoin comme  ebouillanter des cendre avec du vinaigre chaud et l utiliser en cataplasme pour traiter les mammites on risque pas grand chose a essayer et si ça marche ben plutôt que de leur filer des médocs . et je ne manquerai pas de vous dire si oui ou non elle fonctionne.
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Soleil
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyVen 23 Mar 2018 - 13:48

je n'ai pas tout lu
mais j'ai utilisé chez les chèvres certaines choses
qui marchait tres bien Wink Wink
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bucheron
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyVen 23 Mar 2018 - 15:49

oui, il y a un certain nombre de trucs qui sont décrits qui fonctionnent. Parfois même très bien.
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alezan
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alezan


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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyVen 23 Mar 2018 - 22:07

merci très intéressant
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anipatchen
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anipatchen


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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 0:40

Citation :

Les soins vétérinaires

Glissement réciproque des représentations et des pratiques médicales entre le monde humain et le monde animal, la phytothérapie s’applique couramment aux animaux domestiques. Rapidement décelés, divers signes attestent de leur état général.
«Quand on est à travers les bêtes, c’est comme quand on est avec le monde. On voit bien l’allure qu’elles ont. Elles n’ont pas la même tête... On voyait bien qu’elles faisaient rien, vous comprenez, quand elles sont à l’écurie. C’est comme le monde, elles ne mangent pas. Et puis, elles ont la rosée sur le nez, et puis un tas de choses. Ça ne parle pas, mais on y voit! Puis, elles tiennent pas leur tête... »
Bon nombre de précautions sont prodiguées lors du pansage, soins aux animaux, ou encore de la garde. Par exemple, dans le Brionnais, «il ne fallait jamais taper une bête avec un Troène ou un Bonnet l’évêque (Fusain), car ça leur faisait des marques». Certaines personnes détenaient un savoir étendu. «Mon grand-père était le vétérinaire de la région! Il était agriculteur, mais c’est lui qui aidait les gens à soigner leurs bêtes! Quand il partait, il emmenait son sac, un sac plein de plantes avec lui. »

Tout comme chez les humains, diverses pratiques visent à entretenir ou restaurer la «force» de l’animal. «Il fallait mélanger une poignée de graines noires de Compagnon rouge dans l’Avoine. C’était un dopage! Le cheval devenait fringant. Un vieux cheval se vendait très bien comme ça. » D’autres semaient «le Gratteron avec l’Avoine; l’Avoine tenait la tige, on fauchait et on faisait sécher, on le donnait à manger aux chevaux pour leur donner un coup de fouet, un coup de sang». En guise de fortifiant, il était coutume de «faire bouillir tout le Persil»: «Presser les feuilles pour faire sortir le jus, à donner aux vaches, chevaux, moutons et chèvres comme fortifiant».

Les mêmes concepts de médecine populaire humaine guident la thérapeutique vétérinaire, qu’il s’agisse du rôle de la chaleur ou de la Théorie des Signatures. «L’Ortie, chez nous, on s’en servait beaucoup, quand elle était en graine. Quand on élevait des pintades et les dindes, alors ils ont un stade, on appelle ça “ils piquent le rouge autour du bec”... On ramassait les Orties en graine, qu’on hachait, qu’on mélangeait avec leur pâtée, et qu’on leur donnait. Ça les réchauffait. » D’autres donnaient «un grain de Poivre pour passer le rouge aux dindons» ou encore du «vin sucré».

Les «bêtes embarrassées»

Tout comme en médecine humaine, la digestion des animaux figure parmi les attentions prioritaires de l’éleveur. «On cueillait les fleurs de Sureau, mais c’était aussi pour les bêtes, pour faire ruminer les bêtes. Quand elles étaient encombrées, quand les vaches ne pouvaient pas ruminer, on leur donnait des fleurs, de la tisane de Sureau et ça activait... Quand elles sont malades, qu’elles ont froid, qu’elles sont gonflées. »
La relation entre «encombrement» et «chaleur» demeure permanente. «Pareil, les bêtes, on en avait une d’encombrée que la fleur de Sauge n’avait rien fait, on lui avait mis des sacs de graines de foin sur le dos. Ça les chauffait, ça les faisait ruminer... Plusieurs marmites! On y mettait dans un grand sac, ces grands sacs qu’on transportait le Blé. On leur mettait sur le dos, sur les poumons. Certains faisaient chauffer ce “gréné”, pousso de foin avec du vinaigre. »

Toutefois, pour traiter les «bêtes ballonnées et les indigestions», les infusions sont la médication la plus répandue: feuilles de Thé frisé, ou Menthe frisée, de Menthe cultivée ou sauvage, fleurs de Sureau ou de Camomille matricaire. S’y ajoute le «Thé de foin»: «Mettre du foin dans de l’eau bouillante dans un seau, il faut une bonne quantité, laisser refroidir et faire boire à la vache. On disait “qu’elle boive l’eau et qu’elle laisse le foin”! ». Il fallait «faire boire à la bouteille ou bien au copon de 2 litres, avec une tétine à veau, c’était une comédie pour faire boire», rappelle-t-on. L’infusion de Guimauve officinale était employée dans le cas de gastro-entérite des bovins. Par ailleurs, à base d’infusion de fleurs d’Arnica, les fumigations en sont appréciées: «Mettre l’infusion sous le museau de la bête pour qu’elle respire les fumigations».
Intervention de type chirurgical, le recours au trocart vise à «percer la bête qui était congestionnée».
Les révulsifs jouent également un rôle essentiel: «Faire un cataplasme de farine de Moutarde, le poser sur la bête pour la congestion des bêtes». Par ailleurs, l’Herbe à Robert passe pour soigner «le gros ventre des lapins». Afin de lutter «contre les empoisonnements au sulfate de plomb,... il fallait faire des litres et des litres d’infusion de Menthe». L’infusion de Grande Camomille semble salutaire «pour l’intoxication des bêtes».

La constipation

L’infusion de Mauve passait pour souveraine «pour les intestins bloqués». Un éleveur conseille de faire cuire 2kg de Seigle dans 5 à 6 litres d’eau pendant plusieurs heures, et de ne faire boire que «l’eau de Seigle», rafraîchissant et laxatif. «L’eau de son» posséderait des propriétés identiques. Constipation et inflammation allaient souvent de paire: «C’est comme les jeunes veaux, quand on sevrait des veaux qui étaient constipés, y avait que la graine de Lin! On ébouillantait la graine de Lin et puis on leur donnait le jus. Avec ça, ils étaient sauvés! On commençait de leur donner des farines, ça les échauffait pis, il y avait de l’inflammation dans l’intestin».

Les coliques et les diarrhées

«La colique, c’est parce qu’on digère pas bien» expliquent certains. Les infusions de Menthe seront donc le remède privilégié «pour les coliques et la diarrhée des petits veaux». S’y ajoutent les infusions d’Herbe à la Monmorillotte (Achillée millefeuille), de Sauge officinale, de Serpolet, de Géranium herbe à Robert. De même sont réputées l’eau de cuisson de Carotte, les infusions ou décoctions d’Ortie, voire uniquement de ses racines, parfois mêlées à l’eau de cuisson de Riz. La décoction d’écorce de Chêne figure parmi les remèdes communs. Par ailleurs, il est recommandé de «donner de l’eau claire de fontaine». «Pour soigner la diarrhée des veaux et des porcs», on cite également «l’infusion de toute la plante de Renouée des oiseaux, ça échauffe vite».
En revanche, les lavements, notamment «à l’eau de son», seront plus particulièrement administrés aux équins. Parfois, la colique se traite par des diurétiques, la pratique visant très certainement à soustraire au flux de matière, le flux urinaire: «On utilisait le Poireau contre la colique des chevaux, il fallait le faire pisser».
Parfois, lors de la mise à l’herbe, «les petits veaux attrapaient une diarrhée de sang», soignée par l’infusion de Bâton carré, Salicaire. «Nous, on a soigné des bêtes qui faisaient l’sang par l’intestin, dans les matières, avec de l’écorce de Chêne. Ah! Ça été radical. Le vétérinaire est venu, c’était juste au moment de la guerre, il n’y avait rien! Il avait dit “si ça réussit pas demain matin, elle sera crevée... essayez, mettez macérer comme ça dans l’eau froide, de l’écorce de Chêne”. On en a donné à la vache. Elle s’est rétablie... Ça été merveilleux! Ça a été une recette qu’on a toujours fait après! »

Les voies urinaires et le «pissement de sang»


L’infusion des queues de Cerise semble un diurétique salutaire, tout comme celle de racines de Chiendent, notamment pour «les vaches qui avaient des problèmes urinaires». «Pour les reins... on ramassait beaucoup de Reine des prés» dit-on. En outre, l’infusion de Serpolet est employée «comme désinfectant des voies urinaires».
«Maladie des reins épuisant les bêtes», le «pissement de sang» est souvent cité: «Il y en a de deux sortes, celui du terrain, parce qu’il est trop pauvre en calcium et les bêtes ont des manques et celui qui dure trois jours avec la fièvre. Pour celui-là, on donnait le pousso de foin... On chauffait le pousso de foin, la graine et on la mettait sur le dos de la bête qui avait le pissement de sang».
Quelques informateurs invoquent le «changement de climat». Certains administraient de «l’eau de Seigle», d’autres le «Seigle cuit», ou encore «l’eau de cuisson de graines de Lin». Sont encore réputées l’infusion d’Ortie blanche ou de Petite Mauve en grande quantité, les «tisanes de Gui» et «la tisane d’Armoise aux vaches pour le flux de sang». L’Herbe au pissement de sang (Géranium des Pyrénées) est indiquée «pour les bêtes qui avaient l’hématurie... c’était à cause du Serpolet». En infusion, la composition de racines du Fromageo (Petite Mauve), d’Herbe à la fourchette (Géranium herbe à Robert) et de Reine des prés est prisée. Cette dernière s’emploie également seule à raison de deux à trois prises par jour «à faire boire au litre ou avec une grande seringue». On rappelle qu’elle est fort utile «à raison de plusieurs poignées dans plusieurs litres contre la pyroplasmose, l’ictose, les problèmes hépatiques». On l’administre aussi en lavement.


Les voies respiratoires et le «refroidissement»


Divers remèdes sont mobilisés «pour réchauffer le corps de l’animal» en proie au «refroidissement»: «On leur faisait prendre le vin chaud sucré, qu’on donnait pour une bête qui toussait ou n’importe». Les techniques médicales externes étaient largement pratiquées: «Il faut remplir un sac d’Avoine chauffée, comme ça dans une grande marmite, en remuant, et le mettre sur les reins de la vache. Ça avait au moins dix centimètres d’épaisseur! Couvrir la bête avec en plus une couverture et la garder à l’écurie,... pour soigner le froid et la fièvre». Cette recette s’applique aussi dans les cas de «congestion ou bronchite des veaux». D’autres préconisent «les emplâtres avec de la graine de Lin chaude; ça réchauffait et ça les faisait cracher». Il en est de même pour les fumigations: «Faire respirer le cheval sur une infusion de fleurs de Sureau, ça le dégageait». En cas d’inflammation, l’éleveur procédait à une intervention externe: «Quand les bêtes avaient attrapé un refroidissement, que c’était enflé, on faisait trois trous dans le cuir avec un genre d’alène spéciale: un sur l’échine, un sur chacun des côtés, à une main audessus de la hanche. Quand les trous étaient faits, il fallait battre la bête autour de ces trous avec une branche de Noisetier. Ça faisait partir le sang. Le Noisetier, c’était mieux car c’est un bois dur et flexible à la fois. On n’utilisait que ça».

[b]La mise bas et la délivrance[/b]

«Pour relever une vache après une mise bas», il est coutume de lui faire boire «un peu d’eau-de-vie». Il convient de restaurer à la fois la force des animaux et l’équilibre des flux, sanguin et digestif: «Quand une jument avait fait poulain, on prenait de la graine de Lin, on la faisait cuire, ça c’était radical! Après avoir pouliné, on donnait ça aux bêtes pour leur remettre la circulation». L’alimentation est alors spécique: «Quand les vaches et les chèvres avaient fait leurs petits, on leur donnait le barbottage, des patates cuites avec du son».
De même, «quand les truies faisaient leurs petits, on leur apportait des Orties fraîches. Systématiquement! ».

Après le vêlage, l’infection de la matrice était prévenue par l’infusion d’Armoise commune, remède interne, ou encore par celle de feuilles de Noyer dont on récupérait «l’eau de Noyer» administrée «en lavement par injection». De plus, la macération de feuilles de Noyer s’avérait précieuse: «Quand la vache fait mal veau, la matrice se déchire, il faut la laver avec la décoction. Trois jours après, la vache est guérie».
La mise bas provoque l’immobilisation des flux: «Avec le Poireau, on frottait la matrice de la jument, pour la faire uriner. Parce que quand la jument fait poulain, il y a souvent un blocage des reins ou un blocage des intestins. Alors, on frotte avec le blanc de Poireau, ça c’est radical aussi! ».

Il convient également de veiller sur le nouveau-né et d’apporter les soins nécessaires: «Mettre une décoction chaude de Fromageo (Petite Mauve) en cataplasme autour du nombril du veau, quand c’est infecté, l’enlever aussitôt que le cataplasme est froid».

Pour faciliter la délivrance, de nombreux savoir-faire étaient mis en œuvre. Ainsi, convenait-il de «faire boire un litre de Café avec un verre de goutte après le vêlage pour l’évacuation du placenta». Certains préféraient faire ingérer du vin rouge chaud, 1 à 3 litres selon les recettes, sucré ou non, voire du vin blanc.
La friction de l’épine dorsale se pratiquait avec du vinaigre chaud. Outre les boissons alcoolisées, on compte quelques infusions comme celles de Mauve avec du miel ou de Rue fétide. Parfois même, était préconisée l’infusion de feuilles de Gui fraîches, «mais c’était violent, il y avait parfois des complications».
On cite une recette alliant alcool et plante: «Faire cuire les racines de Tanaisie dans 3 litres d’eau. Faire réduire pendant 6 heures puis ajouter 3 litres de vin et donner 3 matins de suite à jeun à la vache, après le vêlage. Cette recette aide à la délivrance et facilite l’expulsion du placenta». Un autre procédé consiste à insérer «une éponge de Grint’cul ou son infusion dans la matrice».
En cas d’infection, on procédait là encore à une intervention mécanique: «Mon père mettait de l’Ellébore dans le poitrail de la jument pour faire un abcès de fixation, c’était pour une infection après une mauvaise délivrance».

La lactation

Divers indications thérapeutiques visent le plus souvent à «couper le lait»: «Quand on enlevait les petits, pour enrayer la montée de lait», les mamelles des lapines, chattes ou chiennes étaient massées avec du jus de feuilles de Persil, ou avec celles-ci écrasées dans du saindoux». Quant aux vaches, il est indiqué de «faire bouillir la Pervenche, tout sauf la racine et de faire boire à la vache avec de la farine pour couper le lait». Certaines espèces sont réputées pour leur action anti-galactogène. Il s’agit du Céleri pour les lapines et du Sceau de Salomon, «plante violente», qui confère un goût amer au peu de lait produit par les vaches qui en consomment.
Objet potentiel de convoitise, la ressource laitière générait quelques histoires de sorcellerie, vivaces dans la mémoire collective: «Pour couper le lait des vaches, on mélangeait une plante dans le foin, pour embêter les gens. Les discordes de la campagne! On disait c’est le coup des sorciers».


La Salicaire.

La mammite

Les traitements externes sont légion. Les compresses d’infusion de fleurs de Sureau s’employaient à titre préventif, «entre les tétines... pour empêcher la congestion des grandes mamelles». À titre curatif, l’infusion de Reine des prés se pratique en massage sur le pis des vaches. Chez celles-ci, de même que chez les truies, le cataplasme de feuilles de Bouillon blanc ou l’infusion en application s’avèrent d’un grand secours. Il est également «prescrit d’ébouillanter de la cendre avec du vinaigre chaud et de frotter le pis avec, contre la mammite». Ce mélange s’applique aussi en «petit cataplasme». Il est rapporté que «le lendemain, l’enflure était partie, le lait commençait à sortir en caillot, ça se guérissait».

Les affections externes

Les diverses plaies se traitent par l’infusion de fleurs de Sureau, appliquée en cataplasme sur les morsures de vipère, les piqûres de bestioles, les maux blancs des pieds et les diverses blessures, causées par exemple «par le collier sur l’encolure des chevaux». On emploie également les feuilles de Consoude officinale en cataplasme sur les plaies.

Les maux blancs sont soignés par des lavages ou des bains de pieds dans une infusion de Fromageo, Petite Mauve. Les cataplasmes de feuilles de Bouillon blanc sont disposés entre les ongles, autour des pieds des bovins pour le «mal blanc sous les ongles des bêtes». Dans les étables, le bouquet suspendu de Plantain passait pour efficace contre ce «mal contagieux».
Les furoncles des chevaux cédaient sous l’action des cataplasmes de feuilles de Verne, Aulne glutineux, lavées ou passées dans l’alcool et maintenues avec une bande. De même, une bande imprégnée de l’infusion de fleurs de Sureau et fixée autour du nombril prévient l’infection.
Quant au «charbon des jeunes veaux», il convenait d’appliquer le blanc de Poireau après avoir opéré une petite incision sur la peau de la bête».
En cas de morsure de vipère, il est préconisé «d’écraser les feuilles de Bouillon blanc et d’en faire un cataplasme. Il faut ouvrir la morsure, la fendre et y mettre le cataplasme».

En friction, la teinture d’Arnica des montagnes traite les coups. Par ailleurs, «pour les chevaux qui avaient les pattes gonflées, à la suite d’entorse ou de foulure, on faisait une décoction de racines de Bouillon blanc et on passait en compresse dessus».
De même, «pour les chevaux raides, vraiment fatigués, raides de partout, on leur faisait une infusion de la deuxième écorce de Bourdaine».
Dans le cas du «mal du garrot», est évoquée l’histoire d’un praticien spécialisé: «Il y avait un monsieur de Côte-d’Or, du côté de Montbard, il avait un onguent qu’il préparait... avec du Plantain. Mais il venait de loin! Il faisait les foires, les ventes de bêtes... J’avais une jument qui avait la “taupe”, le mal du garrot, quoi... On ne pouvait pas mettre le collier, le pus a coulé pendant dix-huit mois! Pis, j’ai rencontré ce monsieur,... Monsieur Bourgoin, à la foire de Brassy. Il m’a dit qu’un jour il passerait... Et il est venu. Il a percé le mal avec une flamme puis il a donné de la pommade avec du Plantain bouilli, et du beurre de mai qu’il paraît. Mais je ne sais pas. C’est un secret. Lui, il a su ça de ses grands-parents». Cette pratique est attestée par ailleurs: «Le beurre de mai, mélangé à du Plantain bouilli, ça fait passer la taupe, le mal du garrot».

En friction sur les vaches et les moutons, l’infusion de feuilles ou la décoction de racine de Digitale pourpre chassent les poux et les teignes. La gale des moutons s’effacerait sous l’infusion de racines de Chiendent, appliquée en traitement externe par un coton chaud imbibé. Parfois, les bêtes sont arrosées de décoction de feuilles de Tabac, «contre les poux et autres parasites». Enfin, les jeunes pousses de Sureau noir, Fougère mâle et Tanaisie sont déposées contre les poux dans les nids de poules et les niches.
L’infusion de Bleuet ou de Camomille est utilisée en bain oculaire. Certains traitements associent phytothérapie et médecine symbolique: «J’avais une voisine qui ne soignait que par les plantes. Les gens ne faisaient pas venir le vétérinaire. Les vaches prenaient un œil tout blanc des fois... Un glaucome... Alors cette bonne femme-là, les gens la faisaient venir. Elle venait. Elle faisait son signe de croix, des prières. Et elle attachait à la corne de la vache un sac en toile, où elle mettait des... en patois on appelle ça des Plousses, c’est des Prunelles. Elle attachait ses Prunelles qu’elle avait manipulées et le lendemain, la vache, elle avait son œil normal... Elle faisait vraiment toute sorte de choses! Une chèvre qui ne pouvait pas faire ses cabris, on appelait la mère Jacquemin! Elle venait, elle caressait la chèvre, comme ça sur le dos, et hop, le cabri, il venait! ».

http://www.patrimoinedumorvan.org/activite-humaine/usage-du-vegetal/les-soins-veterinaires


Absolument passionnant ,MERCI ! sunny
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maya19
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 6:25

Effet de mode.Tout cela améne tout doucement aux charlatans qui soignent les animaux en leur parlant ou avec des pendules.Ceci est valable pour les humains où Huiles Essentielles et massages font croire à des guérisons miraculeuses .
Bref tout ça est le signe d'une société qui va mal
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 7:23

maya19 a écrit:
Effet de mode.Tout cela améne tout doucement aux charlatans qui soignent les animaux en leur parlant ou avec des pendules.Ceci est valable pour les humains où Huiles Essentielles et massages font croire  à des guérisons miraculeuses .
Bref tout ça est le signe d'une société qui va mal

le raccourci est rapide. Ce n'est tout de même pas compliqué de discerner les méthodes naturelles des méthodes qui flirtent avec le paranormal. Pourquoi se priver des recettes naturelles éprouvées qui évitent d'enrichir l'industrie chimique polluante et de se ruiner en frais vétérinaires ?
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 8:03

je me soigne beaucoup aux HE quand on prend les choses au départ c'est un tres bon soin ,les cataplasme d'argile sont aussi tres efficaces
il y a comme dans tout , des choses plus ou moins efficaces
et que dire des infusions de plantains elles aussi tres efficaces
certains médicaments d’aujourd’hui sont encore faits à base de plantes Wink

il faut faire la part des choses
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viflash
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 9:50

J’ai lu quasi tout et pourquoi ne pas essayer
Je ne comprend as qu’a L’air d’internet il n’existe pas un site où toutes’ ces solutions moyenâgeuses mais au combien éprouvées n’existe Pas
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anipatchen
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 11:09

viflash a écrit:
J’ai lu quasi tout et pourquoi ne pas essayer
Je ne comprend as qu’a L’air d’internet il n’existe pas un site où toutes’ ces solutions moyenâgeuses mais au combien éprouvées n’existe Pas

J'avais trouvé cette page d'un éleveur qui utilise les connaissances anciennes en phytothérapie:

http://patre.over-blog.com/article-phytotherapie-aromatherapie-veterinaire-98807467.html




maya19 a écrit:
Ceci est valable pour les humains où Huiles Essentielles et massages font croire à des guérisons miraculeuses .
Bref tout ça est le signe d'une société qui va mal

Je ne comprends pas ce que tu veux dire par là .... scratch .
Si il y a guérison c'est donc que ça marche....
Où est le problème dans le fait qu'on guérisse grâce à des médicaments chimiques ou grâce à des plantes sous diverses formes dont les huiles essentielles ?
Et si des massages peuvent aider le corps à guérir aussi où est le problème ? Vraiment je ne comprends pas .

Peut-être simplement n'as-tu pas envie d'y croire , ni d'essayer. Là c'est différent et c'est tout à fait ton droit.
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maya19
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 17:31

Je ne veux pas polémiquer là dessus mais les medecines douces sont dans le colimateur de Miviludes comme pratiques sectaires.
J'ai une trés grosse expérience dans le domaine pour avoir été confronté à ça pendant des années.
Effet placébo assuré.J'ai été membre d'une soit disant association pour la pratique de l'apithérapie pour la lutte contre la sclérose en plaque.Je ne m'etends pas mais c'était plus que bizare.Quant aux huiles essentielles j'ai eu ça à la maison pendant 10 ans.Une fumisterie .Exemple:huile de Ravinstara de Madagascar pour être Zen.Ne pas donner aux enfants,femmes en ceinte,personnes agées et j'en passe!!!Et la biodiversité dans ce pays elle en prend un scré coup si plus de 3 millions de personnes conquises par les bienfaits de cette chose se mettent à en commander.
Bref consommez mais mefiez vous des charlatants qui tournent autour de cette affaire juteuse et je pense qu'en Afrique ils seraient bien content d'avoir nos vaccins et nos remédes chimiques pour se soigner.C'est mon avis j'espére n'avoir choqué personne
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anipatchen
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 21:37

Non tu ne choques personne, et tu as le droit de donner ton avis.J'ai juste eu du mal à comprendre la logique de tes arguments.
Mais maintenant oui je comprends mieux.
Wink  
C'est sûr qu'il vaut mieux préserver notre petit appareil à jugeotte et à bon sens rire04 .
Et évidemment se méfier de tout ce qui se transforme en dogme ou qui tombe dans l'excès.

Cela dit il serait bien dommage quand même de laisser le savoir des anciens se perdre.
Dommage aussi de perdre notre relation à la nature et toutes ses richesses.

Je me vois mal vivre dans un monde où le pseudo rationnel serait érigé en religion d'état et où nos vies seraient entièrement confiées à des seuls pseudos spécialistes de la mécanique humaine en blouses blanches qui n'auraient rien d'autre à proposer que de nous faire avaler toutes sortes de produits testés et expérimentés dans d'obscurs laboratoires parfaitement inaccessibles, même à eux.

Pour moi c'est de l'irrationalité pure qui demande "au petit peuple" de croire aussi aveuglément et de se laisser faire avec autant de passivité que les membres d'une secte.  L'une a pignon sur rue, l'autre pas.


Dernière édition par anipatchen le Sam 24 Mar 2018 - 21:57, édité 1 fois
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Didier Agnès
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Verseau Localisation Bretagne Emploi/loisirs animaux

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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 21:45

Bien d'accord !!

Et pour avoir traité des choses que les vétos n'ont jamais réussi à guérir sur mes vaches à l'homéo et huiles essentielles, je peux vous dire que l'effet placébo reste à démontrer lol!
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alezan
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Taureau Localisation paca(83) Emploi/loisirs

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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptySam 24 Mar 2018 - 22:12

anipatchen a écrit:
Non tu ne choques personne, et tu as le droit de donner ton avis.J'ai juste eu du mal à comprendre la logique de tes arguments.
Mais maintenant oui je comprends mieux.
Wink  
C'est sûr qu'il vaut mieux préserver notre petit appareil à jugeotte et à bon sens rire04 .
Et évidemment se méfier de tout ce qui se transforme en dogme ou qui tombe dans l'excès.

Cela dit il serait bien dommage quand même de laisser le savoir des anciens se perdre.
Dommage aussi de perdre notre relation à la nature et toutes ses richesses.

Je me vois mal vivre dans un monde où le pseudo rationnel serait érigé en religion d'état et où nos vies seraient entièrement confiées à des seuls pseudos spécialistes de la mécanique humaine en blouses blanches qui n'auraient rien d'autre à proposer que de nous faire avaler toutes sortes de produits testés et expérimentés dans d'obscurs laboratoires parfaitement inaccessibles, même à eux.

Pour moi c'est de l'irrationalité pure qui demande "au petit peuple" de croire aussi aveuglément et de se laisser faire avec autant de passivité que les membres d'une secte.  L'une a pignon sur rue, l'autre pas.

sunny tout à fait d'accord avec toi sur ce sujet.
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maya19
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Sagittaire Localisation limousin Emploi/loisirs retraité

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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyDim 25 Mar 2018 - 13:03

Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal Lourde10


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Merci pour ces réponses pleines de bon sens d'autres se seraient fachés tout rouge
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MessageSujet: Re: Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal   Soigner ses moutons à l'ancienne / les soins vétérinaires : usage du végétal EmptyDim 25 Mar 2018 - 23:06

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