Je suis très surprise de l'évolution de la discussion ...
Je vois que les méninges bouillonnent, se questionnent ou s'agacent.
Quand je suis devenue végétarienne il y a 30 ans, c'était par prise de conscience que, pour que je me régale de leur chair, les animaux devaient être tués. Cela m'est devenu de plus en plus inacceptable de mois en mois. Et ça a fini par arriver, d'un seul coup un jour, par opposition à ma mère qui m'imposait mordicus deux repas de viande par jour tandis que je n'en réclamais qu'un. Oui, je sais, je suis une rebelle violente à l'autorité, j'ai abusé.
J'ai affronté en trente ans les pires sottises humiliantes, les pires bassesses, le pire cynisme de tous les viandards, de tous les omnivores relous, de tous les machos, de tous les rustres, de tous les insensibles qui soient.
Sous prétexte de me démontrer combien j'étais stupide, irrationnelle et chochotte, ils m'ont obligée (famille, amis de la famille, amis d'amis, inconnus dans les repas, inconnus dans les resto, etc.) à me renseigner mieux, à me défendre mieux, à encaisser mieux. J'ai appris d'eux. De leur intolérance. J'ai grandi de leur petitesse. J'ai étudié la psychologie humaine par leur biais entre autres. Savoir encaisser, ne pas déclencher plus d'hostilité, etc.
Merci les relous!
Et depuis quelques années, on voit ce mouvement, les vegans. Depuis les vegans, il se passe quelque chose d'incroyable dans ma vie: je ne suis plus emm**dée en tant que végétarienne !
On me trouve même particulièrement conciliante, pas compliquée, etc.
Je n'ai plus à me justifier, je n'ai plus à essuyer le mépris, je n'ai plus à supplier pour avoir des légumes pas dégueu dans les resto, etc.
En revanche, comme j'ai subi la violence déchainée (verbale et physique puisqu'on me mettait des cadavres d'animaux sous les yeux en me disant combien j'allais me régaler et que je n'avais jamais rien mangé de bon si j'avais pas goûté ça - moi qui aimais pourtant la viande, quelle aide à rester abstinente
), j'en connais la saveur, l'amertume, etc.
et quand je vois que presque tous les vegans se déchainent à leur tour sur les personnes qui ont un régime alimentaire standard, je suis dépitée.
Ces vegans créent de par leur violence le rejet de leurs idées (donc de mes idées au moins partiellement) auprès de bien des personnes. Tout en les faisant évoluer chez d'autres personnes favorablement il est vrai.
J'ai un peu lu en diagonale les commentaires précédents.
Y a-t-il quiconque ici qui a envie de voir un mouton se faire égorger par un loup, un chien dans de sales conditions? Non. Y a-t-il ici quiconque qui souhaite voir un mouton se faire égorger dans les abattoirs non contrôlés et maltraitants de France et de Navarre? Non.
Qu'on mange ou pas de la viande, qu'on soit pro ou anti-loup, personne ne souhaite la souffrance ni la peur de notre nourriture quotidienne. Ca gâche la qualité de la viande, après qu'elle ait pourtant été élevée dans d'excellentes conditions, c'est nul.
En revanche, je rejoins Anipatchen complètement sur le fait que désormais, les conditions de vie ne sont pas comparables à celles de nos ancêtres.
Trop d'animaux tués (et salement, le loup à côté de notre espèce de par le monde ou de par la France reste un agneau anecdotique) dont la viande partira aux invendus, ou dans la poubelle de nos maisons, etc.
Nous ne pouvons fermer les yeux sur cela.
Nous ne pouvons cautionner cela.
Au diable les divergences sur le loup, il y a une réalité en chiffres, c'est que nous sommes pires que lui en France quant au nombre d'animaux tués pour rien et maltraités avant la tuerie (et au pro rata du nombre de mangeurs de viande, je suis sûre qu'on gagne quand même haut la main). Et si on va par là, les consommateurs sont assimilables à des tueurs en série pour chaque morceau de viande jeté à la poubelle.
Elever, bien traiter, tuer et consommer ses propres animaux, ou les faire consommer aux proches, c'est une chose.
Chasser strictement pour consommer c'est peu ou prou la même chose.
Elever pour nourrir ses pairs, en étant respectueux du bien-être des animaux, c'est presque miraculeux.
Aller chez un fermier respectueux, c'est l'idéal (mais on se désolidarise déjà un peu de la réalité de nos assiettes).
Manger de la viande de supermarché (et je l'ai eu fait sans conscience de tout ça), c'est se foutre de notre Terre et du lien à la vie.
Avec mes excuses pour le pavé.
Et mon admiration pour ceux qui ont réussi à tout lire!